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Spirale intraprojective 42

octobre 17, 2020

Spirale intraprojective  42

Ou  Voyage au bout de ma folie.

L’indépendance et la mondialisation.  Un peuple. Un pays. (pp. 408 à 419)

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Nous n’avons pas besoin de deux paliers de gouvernement pour nous exploiter. 

Le but de notre culture doit être l’accouchement d’un pays et par la suite son émancipation et son rayonnement.
  

Nous avons déjà un rayonnement qui déborde largement nos frontières et prouve la richesse de nos capacités créatives.  Nous ne créons pas un pays pour les autres, mais pour nous tous.  Plutôt que de cracher sur le Québec, nous devons prendre conscience de notre fantastique évolution depuis 1960, une évolution dont on doit être fier.      

Cette évolution n’est pas sans demander une prise de conscience profonde de ce que nous sommes. 

Notre esprit colonialiste tient de notre insécurité bien humaine, individuelle, de ne pas savoir qui l’on est, un phénomène planétaire, et d’avoir accepté de se faire laver le cerveau par les religions (à ne pas confondre avec la spiritualité) 

*  *  *  *  *

En 1950,  l’Église du Québec s’enrichissait sur le dos du peuple ave la peur absolue du péché de la chair et de l’enfer qui nous attendait dès que nous étions assez normaux pour sentir s’agiter notre petit pénis, car selon l’Église, les enfants n’ont pas de sexualité, mais en ont les péchés commis par des étrangers: Adam et Ève.

Puisque les enfants ne sont rien, moins qu’une vulgaire marchandise, pas question de les éduquer quant à leur propre corps.  La découverte de sa sexualité est devenue automatiquement problématique parce qu’il n’y a de vrai que la famille monogame.    

Cela a permis à ces chastes âmes de créer des monstruosités comme le prouvent les enfants de Duplessis.  Dès que tu étais orphelin, ou né sans que cette naissance ait été bénie par le sacrement du mariage, un bâtard, les institutions t’employaient sans aucun respect en faisant croire, pour avoir de plus subventions, que ces enfants étaient des malades mentaux.  Une horreur qui fut dénoncée par mon ami écrivain Bruno Roy. 

Aujourd’hui, l’exploitation n’est plus institutionnalisée, on a mis tous les malades des institutions psychiatriques à la rue… ça coûte moins cher… parce qu’on ne les aide pas.

Le gouvernement se fie sur les familles pour prendre soin des indésirables… malades mentaux ou handicapés. Ils sont indésirables parce qu’ils coûtent beaucoup et ne rapportent rien.

Il faut avouer que le Haut-clergé était du bord des Anglais et des gouvernements, de qui ils tiraient de belles subventions.  Les Églises sont les plus riches multinationales.  Il faut cependant remarquer que les religions ne sont pas une réflexion religieuse et spirituelle, une prise de conscience de ce qu’est l’Être Humain, mais une institution de pouvoir. 

La spiritualité recherche notre identité humaine, la vérité et le but de la vie.    

Dans l’avenir, on doit trouver sa morale personnelle qui respecte les autres et la nature.  On doit apprendre que la vie privée est une richesse qu’il faut absolument défendre.  L’éducation doit être orientée vers l’autonomie de l’individu.  Elle doit être un support au développement individuel et non une «prison sociale hors-nature », qui nous rend esclave de la morale des autres, surtout si elle repose sur la violence et la non-tolérance ; car les institutions qui supportent la morale bourgeoise cherchent le pouvoir et le fric, ce qui en font une branche intégrale de la grande mafia légale, c’est-à-dire le système corrompu des autorités qui nous exploitent.        
 
La spiritualité est une grande réflexion sur l’expérience humaine, l’esprit qui nous anime.  Les Évangiles, le Coran, la Bible sont des lieux de réflexion et non des règles à suivre. Elle doit permettre à chacun, en respectant son individualité, d’y puiser sa propre morale, c’est-à-dire les motifs qui guident son agir. 

Toutes les règles qui cherchent à diriger la sexualité des autres sont une forme d’exploitation dominée par des instruments de peur, de manipulation de l’inconscient et de la honte. 

Tout homme qui veut grandir doit découvrir sa vraie nature, sa vraie richesse et la mettre au service de la communauté d’où la violence et la domination sont les principaux crimes contre l’humanité et mentir aux gens quant à leur sexualité pour les abaisser dans l’esprit des autres, c’est un crime pire que de jouir.           

C’est pour cette raison que dans un Québec indépendant, l’enseignement religieux ne doit pas se donner à l’école au primaire, mais dans les lieux de culte, par les religieux.   Si un élève au secondaire est assez vieux pour entendre parler des religions et comprendre, il peut aussi comprendre comment fonctionne son corps et quelle immense responsabilité est attachée à sa sexualité, garçon ou fille.   

La religion doit respecter l’individu et les religions doivent se soumettre aux lois civiles du pays où elles se trouvent.  Par exemple, l’excision et la circoncision doivent être interdites, sauf pour des besoins médicaux.  Aucune religion ne doit avoir le droit d’exercer ces abominations sur un territoire où c’est proscrit par l’état. Si elle appuie ces rites, elle est aussi coupable que ceux qui les propagent. 

Nous ne sommes plus en moins 5000 avant Jésus-Christ, la science a évolué et nous a montré la sexualité sous une vérité, plus humaine ; même si on s’est toujours servi de la science pour écraser la sexualité.  L’ignorance est la cause première de l’intolérance.

D’ailleurs, c’est complètement idiot de croire que Dieu a régi la vie sexuelle des humains dans les moindres détails, dans ses écritures, car si Dieu est Amour

(une force d’attraction) il se doit en conséquence d’être la LIBERTÉ, car il ne peut pas y avoir d’amour sans liberté, tout comme il ne peut pas y avoir de liberté sans l’égalité de chances d’arriver à son autonomie. 

Nos exigences prouvent que la morale ne vient pas de Dieu, mais d’un patriarcat qui a su projeter ses propres maladies mentales pour créer une morale qui défende son pouvoir.  Par contre, le matriarcat a tendance à surprotéger les enfants, ce qui n’est guère mieux pour créer un être autonome.         

Les institutions cherchent à restreindre la force des Québécois, leur esprit rebelle, une soif de Connaissance et de Liberté. Cette soif de liberté est peut-être plus proche de l’individualisme, mais elle permet d’envisager notre avenir de façon créative.      

*  *  *  *           
Par contre, notre pire défaut n’est pas d’être aussi bonasse que moi, mais d’être de perpétuels jaloux.  On dirait que chez nous le succès des autres nous rend malheureux.  Ce défaut majeur de nombrilisme nous empêche de penser comme un peuple.  

Ce défaut tient au fait que nous avons encore inconsciemment un esprit de colonisé, un esprit d’aliénation qui fait que nous n’avons pas confiance en nous comme si le Québec n’était jamais parvenu à faire la révolution tranquille avec succès. 

Pourquoi ne pourrait-il pas en faire autant quant à son indépendance ?  On croit facilement toutes les bêtises et toutes les manigances fédérastes ; car, le Canada est simplement un territoire économique.     

Le coup de la Brinks, les mensonges de Trudeau et de Chrétien, en particulier, lors des référendums devraient suffire à nous faire comprendre que les fédérastes essaient de nous manipuler en exploitant nos peurs.           

Aujourd’hui, on essaie de nous faire croire que l’on ne vit pas si mal que ça à l’intérieur du fédéralisme centralisateur canadien et on essaie de nous faire perdre toute confiance en nous comme si le Québec n’avait pas vécu la révolution tranquille avec succès.    

À chaque référendum, le fédéral nous sert la même vieille soupe Trudeau, en promettant de grands changements immédiats ; et, nous sommes encore assez naïfs pour tomber dans le panneau.  Cela prive la population d’avoir le pays dont elle a droit et dont la naissance est plus urgente que jamais.        

Mais, comme le disait le député d’Abitibi-est, M. André Pelletier, le dernier référendum n’a pas été perdu seulement à cause de l’argent (la manifestation illégale, les dépenses illégales) et l’immigration (les milliers d’immigrants assermentés à toutes vapeurs pour voter NON) ; mais aussi parce que les francophones n’ont pas augmenté leurs votes pour l’indépendance.  Certaines femmes ont préféré suivre les féministes et ont voté encore moins lucidement que l’auraient fait certains jeunes de 16 ans.  Les fonctionnaires, eux, ont boudé le pays pour leur petite crise intérieure personnelle.  On ne pourra jamais avoir un pays tant que nous ne serons pas assez mûrs pour passer par-dessus les virgules et attendre que l’indépendance soit faite avant de mettre ses pacotilles en jeu comme si c’était important comme l’indépendance.  

Tant que les francophones n’auront pas compris qu’il y va de leur existence comme nation francophone, il en sera ainsi.  On mange la merde qu’on mérite.  Tu peux et doit être nombriliste dans une élection, mais pas dans un referendum qui statue l’avenir de ton pays.      

 **
 Quant à moi, je me sens socialement complètement rejeté et par conséquent inutile.  J’admets avoir couru après en refusant de me censurer et en essayant de faire connaître ma vérité, mon expérience.

Je me refuse d’abandonner ce que je pense autant pour ce qui est de la souveraineté que de la pédérastie ; mais j’irai manifester sans hésiter une seconde pour un Québec indépendant.  Si ce Québec est pervers sur le plan sexuel après son accession à l’indépendance, je devrai vivre avec ou me battre pour changer les choses ; mais le plus urgent et le plus important, c’est d’indépendance du Québec.         

Le procureur de la Couronne de Val-d’Or (expression de colonisé) a même exigé cette année que je fasse encore une autre année de probation ferme, même, si elle a déjà été complétée. 

Le harcèlement fédéraste se poursuit.  Après m’avoir refusé un projet Sprint pour que je puisse bien gagner ma vie, avoir gelé mon compte à la Caisse populaire d’Outremont, même si ce n’était que 10$ environ, je me demande maintenant quel sera la prochaine façon employée par le fédéral pour m’écraser.  Fera-t-on revivre une vieille relation sexuelle ?  C’est facile quand tu as ma vie écrite aussi clairement… Je suis persuadé qu’un jour ça va arriver car on sait que malgré les coups de cochon, je serai toujours fidèle à ce que je crois, paranoïaque ou non.

*   *   *  *         
Les indépendantistes agissent souvent comme s’ils ne voudraient pas que l’indépendance se réalise.  Par contre, j’ai confiance au nouveau premier ministre, M. Bernard Landry.        

Notre seule façon de devenir souverainiste est  d’exiger que le Québec devienne un état souverain à l’intérieur d’une vraie Confédération, c’est-à-dire un pays absolument décentralisé en faveur des provinces où une minorité d’éléments comme l’armée resteront pour une saine gestion mutuelle entre les mains du gouvernement central.        

Le Québec, selon le jugement de la Cour Suprême a le droit d’exiger ce changement constitutionnel si on vote majoritairement OUI à un référendum sur la question de l’indépendance, ce que le Québec doit le faire de toute urgence, après avoir bien renseigné la population sur les enjeux constitutionnels.           

**

 Maintenant, j’ai terminé mon cri de prison.  Je peux commencer à revivre, rire et agir comme le profond jouisseur que je suis.          

J’ai hâte de terminer ce livre, car ces éternels apitoiements sur mon sort ne sont pas mon genre, je préfère vivre.

Ce livre me fait chier parce qu’il manque d’humour.  Mais, il est essentiel, avant d’entreprendre, après avoir été journaliste et enseignant, une carrière d’écrivain.  Une bouffée d’air dans notre enfer créé par la vie politique.       

COMME C’EST BEAU LA VIE !   
Bordeaux Beach, 1999      
terminé le 3 septembre 2002

Épilogue

Comme par hasard, j’ai appris le kidnapping de Mathieu le jour même de la fête de la Saint-Jean (fête officielle du Québec), après le vol du référendum sur l’indépendance du Québec. C’était en juin 1996.  Ce fut l’introduction à mon propre procès.

J’ai vraiment cru et je crois encore qu’il s’agissait d’un piège politique. Une punition parce que j’étais très engagé pour l’indépendance du Québec et que je propage des idées qui vont à l’encontre de la bourgeoisie québécoise et canadienne, en préconisant le droit des jeunes à leur sexualité. 

Je représente un danger parce qu’on me prend pour un activiste, ce que mon fils adoptif, Shuhed, m’a appris après avoir rencontré la police qui voulait lui faire signer une plainte contre moi.    

Jean-Paul, le père de Mathieu, s’était présenté en pleurs aux manifestations.  Il venait m’avertir que la police était venue chercher Mathieu et sa petite sœur, sous prétexte que la maison était assez malpropre pour représenter un danger. 

C’est vrai qu’elle l’était, mais pas à ce point.  Jean-Paul laissait s’accumuler le linge sale, question d’amener Mathieu à comprendre qu’il devait l’aider.

Il faut dire que Jean-Paul sortait d’un procès contre son épouse mormone pour la garde des enfants. À la suite de ce procès, la petite fille devait vivre avec sa mère et Mathieu avait choisi, puisqu’il était assez vieux, de vivre avec son père. Ce procès avait ébranlé Jean-Paul qui parlait parfois de suicide ou de vengeance contre son ex-épouse. Ça me troublait d’autant plus que le plus jeune de mes fils adoptifs s’était suicidé deux ans auparavant. Un choc énorme, affreux, inqualifiable.

Comment aie-je rencontré Mathieu ? Quand son impatience débordait, Jean-Paul m’amenait le petit et le menaçait de me le laisser.  Après négociations, Mathieu retournait chez lui.  Mathieu l’emportait presque toujours, mais finissait par faire montre d’un peu de bonne volonté qu’il oubliait en franchissant le porche.

Pour mieux faire comprendre à Mathieu le danger de ne pas écouter son père, je l’avais même amené à une assemblée du comité de défense des prisonniers adolescents, au Centre d’accueil, où j’étais bénévole pour l’association de la défense des droits des jeunes contrevenants qui s’y trouvaient.  Je voulais que Mathieu comprenne qu’il avait tort de prétendre qu’il serait mieux traité comme détenu que chez son père.  Mathieu prétendait que son père ne l’aimait pas parce qu’il entrait trop tard le soir.   

J’aurais bien aimé aussi lui faire comprendre qu’il y a du plaisir à travailler, une fierté qu’on ne retrouve pas dans la paresse.      

Quand Mathieu respectait ses engagements envers son père, il avait droit de venir chez moi et de bénéficier d’une récompense : aller au cinéma, aller jouer aux quilles avec moi, etc. Une récompense que je lui donnais pour aider son père. Je m’étais attaché à Mathieu, je l’avoue.  Je le connaissais depuis quelques semaines quand la police amena les deux enfants au poste, même si ce geste ressemble plus à un kidnapping qu’une protection contre le linge sale qui trainait un peu partout dans la maison et que Mathieu ne voulait pas ramasser.
 
La police interdit aux jeunes, Mathieu et sa sœur, d’avoir accès à son père.           

J’ai donc aidé Jean-Paul a envoyé une lettre de protestation aux autorités afin que Mathieu puisse au moins avoir le droit de parler à son père.  À mon sens, cet interdit était illégal puisqu’il n’avait pas été autorisé par la DPJE.  Nous avons déposé une plainte officielle contre cette arrestation illégale à la Commission de police. L’interdit fut levé.

Le lundi soir, je n’avais encore rien à faire dans le portrait, c’était de toute évidence une suite de leur chicane de famille.  Les enfants rentraient sagement à la maison. Ils rencontraient leur père en compagnie d’une travailleuse sociale.            

Ce serait au cours de leur conversation de groupe que Mathieu aurait affirmé que je l’avais touché là où même les anges n’osent pas mettre les ailes de peur de les brûler. La DPJE s’en mêla immédiatement et après plusieurs heures d’interrogatoire, on monta deux dossiers contre moi.  Un deux pour un. 

Pendant que j’étais en voyage, la police procéda à une perquisition chez moi parce que Jean-Paul les avait informé que j »écrivais des textes de poésie sur la pédérastie. J’étais convaincu que tout ça tournerait en queue de poisson. 

C’était mal connaître l’obsession phallique et pédophile de notre société. La police saisit 52 photos, aucune pornographique ou sans nudité, ainsi que des vidéos : les deux soirées de poésie à Montréal et le film « La société des poètes disparus».  On cherchait mon poème « Beau garçon » dont la police avait connu l’existence grâce au père de Mathieu. Je lui avais lu, car j’en étais très fier. 

Si on enlève l’aspect politique, c’est quand même une preuve de plus que notre société se conduit exactement comme l’Inquisition ou la gestapo d’Hitler devant le mot «pédophile».

Pour la société, l’amour des garçons est condamnable sans même qu’on sache pourquoi.  On nie même l’évidence du fait que les jeunes ont une sexualité.  On les brime de leur droit.

Les enfants ne sont rien dans notre monde.  Ils doivent seulement obéir à ce que les adultes croient.  Et, les adultes ont peur de la pédophilie, car ils ne savent pas ce que ça signifie et la télévision entretient une véritable paranoïa à ce sujet. Qui fait la nuance entre la pédérastie et la pédophilie ? Personne parce que les tribunaux devraient tenir en compte le droit des jeunes à leur vie privée, donc, de leur sexualité. Un droit fondamental que l’on préfère ignorer.
       
En poursuivant les pédophiles non violents jusqu’à leur mort, la société est devenue un bourreau pour des gens qui n’ont qu’une seule chose à se reprocher : aimer les enfants différemment.  Je le répète la pédophilie ne doit jamais exister tant qu’elle signifie des rapports entre un(e) adulte et un (une) enfant de moins de 10 ans.

Personne ne peut justifier cette obsession de surprotection quand il n’y a pas de violence ou de domination dans un rapport sexuel entre un adulte et un jeune, sinon par la paranoïa que les journaux maintiennent.  On impose une chasteté contre-nature, une haine de tout ce qui est sexuel pour nous empêcher de rêver de liberté. On est même rendu à définir ce qu’est un adulte en prétendant qu’il y a pédophilie dès que les personnes concernées ont deux ans de différence d’âge. Quelle folie !

Le rapport à la sexualité du gars est complètement différent de celui des filles, tout simplement à cause de la manière dont les religions ont traité la sexualité, une condamnation millénaire de la femme, qui se sent écrasée par le discours sur la sexualité. La sacralisation de la femme vierge incite à la condamnation de la femme sexuée, la Marie-Madeleine.  Pour le gars, la sexualité est loin depuis toujours d’être une chose pénible, mais le plus grand des plaisirs. 

On a si peu de sens de justice sociale et si peu le respect de la vérité que l’on ne fait même pas la distinction entre la pédophilie et la pédérastie. Un interdit : tabou. Indiscutable. Contre-nature, car on prétend le contraire de la réalité à l’effet que l’humain est un être qui a une vie sexuelle de la naissance à sa mort.

On en fait un objet de croisade, oubliant que le pire ennemi des jeunes n’est pas de jouir sexuellement, mais le scrupule entourant la sexualité, la violence, les drogues et le décrochage scolaire. Une domination qui passe par l’émotif.          

Le jour où on s’occupera vraiment du bien des jeunes on se souciera d’avantage de les protéger des dangers qui peuvent en faire des légumes.  Mais, notre société perdrait trop d’argent pour faire ce virage.  Les drogues rapportent des milliards.

Je ne suis pas de ceux qui sont contre la pédophilie pour être contre et ainsi bien paraître, même si je suis pédéraste, mais simplement parce dans le cas de la pédophilie, je ne comprends pas ce désir et je ne suis pas certain que ce ne soit pas dommageable, même si des sociétés ont prouvé que des enfants caressés se portent émotivement mieux quand ils vieillissent. 

Dans les sociétés ouvertes à la sexualité des enfants, il n’y a pas de suicides alors que dans nos sociétés le nombre est effrayant à l’adolescence, ce qui prouve que l’identification sexuelle peut être un drame affreux à cet âge parce que la société ne prend nullement en compte la réalité sexuelle des enfants, mais l’interdit qui nous vient des religions à travers l’histoire. 

Serait-ce qu’on a enfermé la vie dans une tradition à la bêtise, basée sur l’ignorance ?  Un interdit qui détruit le développement de l’autonomie des enfants ?

Je n’ai pas écrit Spirale intraprojective parce que j’ai été condamné.  Dans ma petite tête, c’est très clair : si je n’obéis pas aux règles de la société, même si elles sont complètement débiles, je ne peux pas m’attendre à de la compréhension. 

Les gens ont peur pour leurs enfants, c’est donc normal qu’ils veuillent protéger les jeunes puisque c’est ce qu’on leur a mis dans la tête depuis des centaines d’années.  Cependant, quand cette protection écrase un individu durant toute sa vie pour des infractions qui ne sont même pas à caractère de violence, mais de plaisir, on peut se dire que cette société est devenue folle. Ce n’est plus de la protection, mais de l’Inquisition.

Je vis l’Inquisition en 2010 comme tous les pédophiles (même si mes chums ont 70 ans et plus) parce que les gens sont ignorants et confondent pédophilie, un terme inventé par les féminounes, et pédérastie, comme ça se vivait dans la Grèce antique ou gai, ce que je vis maintenant.

J’assume mes choix. Je ne veux pas pleurer sur mon sort.  Je suis trop politisé pour croire que cette situation ne rejoint pas mon engagement politique envers l’indépendance du Québec. Un Québec comme on vivait en l’an 1950, écrasé sous la morale religieuse, ça doit être dénoncé comme un abus de pouvoir.  Les jeunes ont aussi droit à leur sexualité. Ce droit était inclus dans la Charte des droits de la personne, mais on l’a mis au panier parce que les féminounes ont pris le pouvoir avec la police qui a besoin d’agressions sexuelles pour augmenter ses subventions gouvernementales.

Avec ce livre, je veux dénoncer ces arrestations pour nous faire taire, comme si le fait d’être pédéraste nous empêchait de réfléchir à autre chose que notre petit pénis et nous enlevait le droit d’être politisé.          

Les fascistes condamnent, méprisent tous ceux qui ne pensent pas comme eux.  Qu’ils réfléchissent, c’est croire aux miracles. Donc, je suis pédéraste et le fait d’en parler justifient leur devoir de m’écraser, car, c’est un sujet tabou.  

En soi, faire de la prison pour vivre ce que tu crois, n’a rien de déshonorant.  Pierre-Elliot Trudeau disait : qu’il ne faut pas obéir aux lois qui sont contraires à ta conscience.    
 
La raison pour laquelle j’ai écrit ce livre d’abord sous le titre Voyage au bout de ma folie était tout simplement de dénoncer la situation politique parce que je croyais et je crois encore, même si cela a moins d’importance, que c’était une condamnation politique. 

Je voulais montrer la saleté de notre système qui se prétend juste.  Je voulais faire connaître mon côté de la médaille.  La sexualité est ce qu’il y a de plus politique

Il s’agit d’une majorité qui impose sa morale unique aux autres dans le but de créer un esprit d’asservissement car, avec la morale actuelle, ton corps est une saleté quand tu vis ta sexualité en dehors de leurs normes. Tout ce langage d’abomination employé pour décrire les procès n’a que pour fonction de détruire l’individu qui ose penser autrement qu’eux.

 Mon écriture est un moyen de transcender la censure.  
 Je ne suis pas très fier de la qualité de ce livre, car j’ai voulu écrire comme avec le nouveau roman, tout en facilitant la lecture et les choix en introduisant des «*» qui permettent de connaître d’avance le sujet.  Ceux qui ont lu mon manuscrit y ont surtout vu l’expression de la névrose.

Je devrais retravailler ce texte autrement, car je pense que le fond mérite que je le recommence de manière à le rendre plus vivant, plus digérable. En aurais-je le temps ?           
Là, où la société est perverse, c’est l’intensité avec laquelle elle t’oblige à vivre contre nature. 

Depuis, je n’ai pas le droit de faire la seule chose que j’adore et que je réussis bien : soit enseigner, même si on s’arrache les cheveux pour trouver du personnel.  On engage même des gens qui n’ont aucune qualification, comme si l’ignorance était moins dangereuse que la pédérastie.  Il me semble qu’avoir enseigné durant 15 ans, sans qu’on puisse me reprocher quoique ce soit, me donne le droit de continuer de servir mon pays, le Québec.  Mais, on préfère protéger les pénis plutôt que les cerveaux.            

À cause des fautes laissées quand je réécrivais mes livres, je me dois de les corriger avant de pouvoir les remettre en circulation, ce que je ferai en ayant une nouvelle page Les éditions du temps, Québec. Je ne sais pas quand puisque je suis trop pauvre pour pouvoir me payer un ou une correctrice et ainsi avoir du temps pour des recherches et de nouvelles créations…  Mais ça viendra.    

Lettre au Parti Québécois 

La gouvernance indépendantiste.

Plusieurs remettent en cause la gouvernance souverainiste parce qu’on porte un jugement d’intention sur les dirigeants du Parti Québécois. Peuvent-ils se tenir debout ? Si les gens du Québec ne veulent pas d’un référendum immédiat que devons-nous faire ?  

C’est un fait que la gouvernance souverainiste ne doit pas être un nouveau moyen pour entretenir des carrières politiques indépendantistes éternelles.  Le Québec deviendra un pays au cours des prochains dix ans ou disparaîtra ainsi que le français. Je suis absolument d’accord avec M. Duceppe sur ce point de vue.

Si M. Harper nomme des députés supplémentaires en dehors du Québec, nous n’aurons plus rien à dire à l’intérieur du Canada.  Nous serons sans influence.  Le Parlement du Canada pourra passer toutes les lois, malgré toutes les objections du Québec. Québec ne sera plus qu’une donnée administrative.        

La gouvernance souverainiste n’a aucun sens si elle ne signifie pas qu’avec le PQ, en prenant le pouvoir, l’Assemblée nationale deviendra l’institution dominante au Québec. Les décisions n’appartiendront plus au fédéral, à la Cour Suprême ou à la reine ; mais à l’Assemblée nationale.  Le Québec refusera les intrusions de toutes les instances extérieures. Nous créerons un gouvernement responsable. C’est la même lutte qu’en 1837.

Par exemple, si l’Assemblée nationale décide qu’on rétablit la loi 101 dans son intégrité, le fédéral, la Cour Suprême ou quelques autres instances extérieures n’auront rien à dire. La loi 101 sera rétablie que le fédéral et ses institutions aiment ça ou pas.        

Les dirigeants seront prêts à la désobéissance civile par rapport au fédéral, s’il le faut, pour obtenir ce respect minimum du Parlement de Québec.

Le Parlement du Québec sera l’instance suprême pour le Québec et Ottawa ou la Cour Suprême n’auront rien à dire dans nos décisions.      

En fait, la gouvernance souverainiste ne doit pas être un moyen de gagner du temps, mais le rempart contre les méthodes fédérastes de nous aliéner en attendant d’être un pays. C’est le moyen de dire catégoriquement : nous sommes les seuls maîtres à bord au Québec.         

Le Québec n’a pas à respecter la nouvelle Constitution canadienne, puisque nous ne l’avons jamais signée. D’une manière, nous sommes déjà séparés, il ne nous reste plus qu’à signer les papiers.        

D’autre part, d’ici le prochain référendum, il est essentiel de faire accepter la loi sur la citoyenneté québécoise qui fixera les règles pour que l’on ne nous revole pas notre autonomie encore une fois.  Il faut s’assurer que la GRC ou les services secrets ne manipulent pas les événements.

Nous avons une Constitution à écrire. Nous avons tellement de travail à faire pour créer un projet de société emballant qu’on n’a pas le droit de perdre notre temps dans des chicanes qui n’en finissent pas.             

Que Madame Marois ou une autre personne soit le chef, ça ne change rien à notre devoir de solidarité. Il faut cesser de s’entretuer pour faire de la politique avec un grand V.  Notre but doit être unique : créer la République démocratique du Québec par tous les moyens pacifiques.

Les Anglophones ont l’intelligence d’être solidaires. Pourquoi ne le pourrions-nous pas aussi ? Ce sont des changements essentiels pour avoir un référendum gagnant. Et, l’indépendance ne se fait qu’à partir de deux moyens : un référendum ou la révolution. Et, le Québec sera toujours démocratique.  Il ne reste plus qu’un moyen. On oublie facilement qu’on a gagné le referendum de Charlottetown et que le dernier n’a pas été perdu, mais volé par les fédérastes.        

Évidemment, tout sera inutile si on continue à s’entre-déchirer. On mettra au pouvoir Charest ou Legault (création médiatique) qui ne veut rien savoir du pays du Québec.      

L’indépendance n’appartient pas un individu ou à un parti politique, c’est un besoin qui naît dans l’âme d’un peuple.  L’indépendance devrait être la priorité des priorités d’ici les prochaines élections, car pour tenir un référendum, il faut d’abord prendre le pouvoir. 

Il faut une coalition de tous les indépendantistes. Chaque geste d’autonomie est un pas vers l’indépendance.           

L’indépendance est au-delà des égos, des partis politiques, c’est le moyen pour se réaliser comme nation.            

Le projet d’indépendance ou la création de la République démocratique du Québec doit être le seul enjeu, le lien qui nous unit. On se chicanera sur les virgules ou qui sera le chef après avoir remporté le referendum et réaliser notre indépendance.

Mon ami Raoul Roy, l’écrivain, disait que déléguer le projet d’indépendance dans les mains d’un parti politique, c’est le tuer.  Il faut revenir au temps ou l’indépendance était l’affaire de chacun. L’unité se retrouve à travers l’action. L’indépendance est le projet collectif à réaliser d’urgence.           

À l’époque du projet de l’aéroport de Drummondville, j’ai appris que même économiquement le Québec est méprisé par le fédéral simplement parce que dans la tête des fédérastes les québécois sont des idiots.           

Le racisme systémique, il est là.   
Magog
Fin de la révision

22 août 2011

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