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Spirale intraprojective 28

octobre 3, 2020

Spirale intraprojective  28

Ou  Voyage au bout de ma folie.

L’indépendance et la mondialisation.  Un peuple. Un pays. (pp.  259 à 269)

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J’adorais fumer pour écrire.  Les textes étaient beaucoup plus éclatés ; mais à la longue, le pot est devenu un handicap majeur à la création.  Tu gèles plus vite, et dans mon cas, les choses et les écrits étaient terriblement plus profonds, plus beaux, mais seulement jusqu’à ce que je me réveille.  Lus, dans la pleine réalité, ces écrits merveilleux devenaient de vrais torchons … des images d’un intérieur pas toujours charitable, même pas très bon et parfois fanatique.           

Si la vision du monde est une chose, le pot m’a fait découvrir ma paranoïa.  Le pot rend toutes les visions plus intenses, mais déforme une partie de la réalité.  Il joue sur la capacité à la tolérance … surtout à cause de la violence de notre culture.

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La modération a bien meilleur goût.      

Il suffit d’apprendre ses limites, même si parfois, il faut les dépasser pour les connaître … Est-ce que le pot fumé régulièrement te rend maussade, agressif, déprimé?  Est-ce le pot qui conduit à la psychose ou ce qu’on ajoute sur le marché noir de la pègre pour faire plus de profits?  Qui a intérêt à ce que le pot demeure interdit?  Qui font fonctionner les laboratoires des drogues dures?  Vendre sur le marché noir est-ce pour bien des pauvres, la seule façon facile (à part la prostitution) de pouvoir acquérir l’argent nécessaire pour manger et, malheureusement, aller plus loin?  N’est-ce pas une forme d’exploitation de la pauvreté ?           

La pauvreté est exploitée au maximum par ceux qui ne recherchent que leurs profits.  Ils se servent de la misère des autres pour s’enrichir.  C’est un véritable scandale, car non seulement des institutions se font engraisser par des subventions en offrant des services bidons, mais ils arrachent les dons, en manipulant les faits. 

En ce sens, un salaire minimum mondial comme l’exige Michel Chartrand au Québec est la solution absolument essentielle à une société qui se veut humaine.      

Il y a du bon dans tous les programmes politiques, mais dès que le parti est au pouvoir, il oublie de les mettre en pratique.  Le propre de nos partis politiques est de promettre et de ne jamais réaliser ses promesses.  

Que les corporations de médecins, parce qu’ils ont le monopole du savoir, fassent chanter tout le monde pour avoir de meilleurs salaires, c’est dégueulasse!  Que les avocats de la pègre soient mieux payés que leurs confrères ou encore mille fois mieux payés que les enseignants et les infirmières, est-ce normal, logique ?   Qui sont les plus indispensables à la société ?  Les profs où ceux qui permettent à la mafia de dominer même les gouvernements ? Pourquoi est-ce plus rentable de frapper une rondelle que d’enseigner ?

Le politique est là pour servir, protéger la société, pas ceux qui veulent l’exploiter.

Le parti libéral peut offrir une vision des droits individuels qu’aucun autre parti n’est capable de promettre.  Les libéraux sont les porte-voix du capitalisme, avec ses qualités et ses défauts.  Le problème de la gauche, c’est qu’elle n’arrive pas à sortir de la vision dépassée de la lutte des classes et des féministes alors que le monde se dirige de plus en plus vers une conception anarchiste de la vie.  Il ne faut pas rejeter l’individualisme, mais apprendre à l’intégrer dans une nouvelle vision sociale du monde où le bien-être individuel remplacera les croyances de domination religieuse.  

Mon problème, je viens juste de découvrir que des gens peuvent vraiment être méchants.  Préconiser la guerre, c’est préconiser l’assassinat légal.       

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Je n’ai jamais compris pourquoi les institutions du Québec, comme le bien-être social, me poursuivent avec autant d’acharnement. Des féministes enragées?  Ce n’est pourtant pas le parti libéral qui est au pouvoir, mais bien celui de Lucien Bouchard.

À vrai dire, j’ai toujours été mieux servi par les libéraux.  Par exemple : Mon fils qui s’est suicidé avait obtenu un maximum de bourses pour continuer l’école, à la suite la suite de la parution d’une lettre ouverte que j’avais composée pour lui.   Elle avait été publiée dans plusieurs journaux. Une intervention de la ministre Robillard.  Quant à l’épouse de mon fils aîné, elle a pu venir au Canada, plus rapidement, après l’intervention de Sheila Copps.  Je suis indépendantiste et pourtant mes emplois viennent tous du fédéral.         

Est-ce que le fédéral a besoin de la souveraineté pour asseoir son pouvoir dans le reste du Canada.  Il suffit de parler contre le Québec pour voir le nombre de votes augmenter ailleurs au Canada. 
                                     
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Sauf que cette fois, j’ai compris que c’est au peuple qu’il appartient de décider vraiment, sinon nous vivons une dictature.  Le Québec sera un jour indépendant au sein d’une véritable confédération.  C’est débile et très coûteux de retarder l’arrivée son indépendance.       

La différence fondamentale entre une fédération et une confédération est très simple : dans une fédération, le pouvoir est complètement centralisé alors que dans une confédération le pouvoir appartient aux entités indépendantes qui la forment.  Le pouvoir vient des provinces.  Pour quoi se séparer pour s’unir ensuite?  C’est très simple.  Les anglophones refuseront toujours de négocier d’égal à égal avec le Québec, tant et aussi longtemps que l’indépendance ne sera pas acquise

La souveraineté est le rapport de force nécessaire pour obtenir une révision des structures du Canada qui lui soit avantageuse.  

Personnellement, je me fous des partis politiques.  Ce sont des  » pouvoirs », des grands gueules, mais de bien petit faiseur.  Les écarts idéologiques au Québec (à part être fédéraste ou souverainiste) sont quasi inexistants.  Il faudrait une loi, selon laquelle les partis politiques sont obligés de réaliser le programme pour lequel ils ont été élus.         

Tout député qui ment devrait être obligé de démissionner.  Peut-être que nos votes seraient plus sérieux que de choisir celui qui a la plus grande gueule et qui cache le mieux son désir de se remplir les poches.  Peut-être que les humains deviendraient assez intelligents pour s’apercevoir que la différence de sexe, homme -femme, n’a absolument aucune importance quant à la compétence pour être député ou ministre.  

                                                       
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Tout ce que je veux, c’est d’être indépendant, vivre par moi-même, grâce à mon travail.  Pourquoi essaie-ton toujours de m’empêcher de travailler ?  Veut-on me ruiner ?  Est-ce parce que mes écrits dénoncent le fait que les religions sont des institutions financières fournissant l’idéologie justifiant le droit des riches d’abuser des pauvres ?  Que l’économie est une mafia mondiale ?  Que je ne suis qu’au pauvre séparatisse pour les fédérastes qui viennent de remporter (voler) le référendum? 

Cherche-t-on à se débarrasser définitivement de moi ?  Un pédéraste, c’est écœurant pour les esprits trop constipés pour comprendre que ce n’est pas un choix.  T’es pédéraste comme t’es hétéro ou gai.  Tu es ce que tu es, tu n’as pas le choix, tu dois faire avec.        

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En 2001, le gouvernement libéral et le parti québécois sont-ils presqu’une même chose ?  Le parti libéral est là pour défendre surtout les intérêts des Anglophones et des Juifs anglophones de Montréal (Raoul Roy, Lettre aux Juifs de Montréal)

La promesse de Jean Charest pour la désunion des municipalités permet un retour au chantage de la partition. 

Le Parti Québécois prend le pouvoir quand le vol capitaliste n’est plus possible et que l’on doive faire appel au patriotisme, à l’idéalisme des Québécois, pour continuer à travers nos institutions, à plumer le peuple. 

L’ADQ apparaît comme un instrument de rechange parce que tout le monde est fatigué de voir toujours les mêmes visages et d’entendre les mêmes discours.  Mais pour connaître sa véritable valeur, il faudrait savoir qui est derrière. (2010 : L’ADQ s’est avéré un parti de droite, fédéraste et sclérosé avant même de prendre le pouvoir. À part le rapport Allaire, un appui au OUI en 1995, l’ADQ est le parti des bornés qui ne connaissent rien en politique, mais qui pensent tout savoir et tout comprendre, en voulant mettre l’indépendance de côté).       

La guerre entre Ottawa et Québec permet d’endormir la conscience du peuple quant à son pouvoir de s’autogérer, d’exiger des gouvernements qu’ils soient d’assez bons gestionnaires pour ne pas seulement penser qu’à s’emplir les poches.  Qui profite de cette guerre verbale qui n’en finit plus ?  Sûrement pas le peuple qui continue de payer des taxes et des impôts en double (fédéral-provincial), en triple (avec les municipalités), en quadruple (avec les commissions scolaires).  Un tel système de taxes et d’impôts est-il autre chose qu’une immense mafia légale ?  

Alors, pourquoi avoir deux niveaux de mafia pour nous exploiter ?  Sommes-nous que des masochistes ?         

Le nouvel argument des libéraux est que l’indépendance ne garantit pas d’avoir ensuite un bon gouvernement, comme si un Québec confédéré cessait d’élire ses représentants (gestionnaires) et de vivre dans une démocratie véritable.  Ce n’est pas le système comme tel, la structure qui nous exploite, mais les bandits qui s’en servent.  Une fois l’indépendance acquise, il faudra choisir son gouvernement. 

Peut-être aura-t-on la conscience de voir que les gouvernements ne gouvernent pas tout puisque la permanence de l’état repose sur ses hauts-fonctionnaires. 

Le système peut être aussi bien rodé que l’on voudra, il suffit qu’un individu peu scrupuleux s’y infiltre dans les niveaux supérieurs pour en faire un outil de banditisme.  Comment des gens qui reçoivent des salaires extraordinaires, qui vivent dans le luxe quotidien à nos frais, puissent comprendre la misère des moins bien nantis ?   

L’honnêteté de nos institutions engendre la richesse du pays et elle n’est possible qu’à un niveau individuel, si l’état est très près des gens.        

La politique est le don gratuit de son talent pour améliorer le sort de ses concitoyens.  Point à la ligne. 

Aucune de nos institutions devraient échapper à l’obligation absolue d’être sans but lucratif.  Aucun de ses membres ne devraient être à leur direction plus que quelques années pour éliminer ceux qui ne sont là que pour s’emplir les poches ou bien vivre aux dépends de la population.        

Dans un état qui reconnaît le mérite des individus (j’appelle ça méritocratie), l’individu cesse de vivre pour le simple profit.  Il cherche, au contraire, à s’améliorer individuellement, en servant sa communauté.          

Pourquoi les personnes âgées qui le peuvent ne pourraient pas avoir les moyens de bien vivre, tout en faisant du bénévolat ?  Pourquoi le bénévolat ne serait-il pas une façon de compenser pour une belle retraite universelle ?  Aucun aîné, ayant tout donné pour sa patrie, ne devrait connaître une misère économique dans sa vieillesse

Les enfants et les personnes âgées sont les gens les plus importants dans notre système à cause de leur vulnérabilité.  Il faut leur assurer un minimum décent.  Il faut constitutionnellement les assurer qu’aucun gouvernement ne puisse puiser dans leurs économies passées (fonds de retraite) et leur assurer le maximum de sécurité.

Il en va de même des jeunes qui n’ont pas encore atteint la maturité de travailler.  Les intérêts sur les prêts scolaires ne devraient pas exister.  Il ne devrait y a voir que des bourses.  Les bénéficiaires au travail devraient accepter en revanche de servir la communauté, durant un certain nombre d’années, de manière à remettre l’argent reçu. Cette communauté t’a permis d’atteindre ta pleine capacité physique et intellectuelle.  Il est normal que tu lui en sois reconnaissant.

Il devrait exister aucune taxe, mais un impôt qui, calculé l’année précédente, fixe selon ton échelon financier, ton revenu, ce que tu dois à la communauté.  Pour ce qui est des entreprises, leur taux de participation devrait être établi en fonctions des emplois permanents.  Les services, comme l’électricité, devraient être gratuits pour les pauvres (25,000$ et moins), en étant inclus dans le prix du logement.  Selon le coût de la vie actuelle, personne ne peut vivre sans avoir un minimum de 2,100$ par mois, si tu payes le logement.     

Les intérêts des banques ne devraient jamais excéder deux pourcent de ce qu’elles payent à ceux qui déposent chez elles. Pourquoi les banques qui ne te versent que deux pourcent d’intérêt quand tu déposes de l’argent exigent-elles du neuf pourcent quand elles te prêtent ?   Pourquoi échanger les humains pour des machines ?  Parce que le système économique, c’est la mafia légale, celui qui dicte le mode de vie de la majorité des humains.  Ils volent parce qu’on leur a donné le droit de voler et de nous exploiter.  On a appelé ça la démocrassie.  Pour éliminer les surplus, la mafia doit blanchir son argent. Où?  Dans l’immobilier, les assurances et les médicaments, là, où ça paye.  La spéculation est un vol légalisé.    Les primes au rendement sont de la même famille. L’esclavage moderne, c’est le pétrole. C’est de créer un monopole indispensable.

Avec de telles idées, je ne suis pas aimé par le système.  Mon emprisonnement m’a tout simplement un peu plus révolté, tout en prenant conscience de mon impuissance.  L’argent est le vrai maître.  « Tu payes 10,000$ ou tu vas dedans.»  Rien de plus clair.  Comme si manger une petite queue, c’était pire que d’exploiter un vieux pour avoir ce qu’il a ramassé durant toute sa vie.          

La question de sexe, d’orientation sexuelle, de toutes ces classifications est un moyen de désunir les gens pour mieux les exploiter.  Tant que l’homme et la femme n’auront pas réalisé leur égalité et leur importance particulière rien n’est possible.  Une vie sur cette planète sera toujours un enfer.  Rien ne changera tant que la solidarité n’aura pas été retrouvée.     

Certains de nos syndicats confondent et passent leurs intérêts avant celui de leurs membres (pas un seul syndicat, même si j’ai payé toute ma vie, ne m’a réellement défendu) L’union fait la force, mais cette force peut aussi ne servir que les intérêts d’une petite minorité de leaders.        
 
*    *    
La mort de Rouhed a été pour moi la révélation possible de l’existence d’une vie après la mort, sans être une réincarnation. La virée en prison, elle m’a révolté, car je trouvais cette incarcération injuste, contradictoire avec ma morale. 

Tant qu’il n’y a pas de violence, tout est permis dans la sexualité.  Elle doit être consentie, responsable et joyeuse.  Vérifier la beauté d’un petit gars, le faire jouir un peu, rien de mal, en autant qu’il est consentant et que c’est plaisant pour lui. Il doit approuver et retirer un plaisir lui aussi. 

Ça ne regarde personne puisque ça ne fait de mal à personne.  Le mal dans la sexualité a été inventé par une bande d’illuminés qui s’imaginent que le plaisir nous jette en enfer.           

ette théorie est maintenue depuis des siècles, car les professionnels doivent se faire de l’argent d’où la nécessité de prétendre que ça crée des traumatismes pour le jeune. Qui a déjà été traumatisé à jouir ?

Depuis quand qu’avoir du fun, ça te fait mal ?  

*    *    *    *                

Ce même séjour en de-dedans, provoqué indirectement par les Mormons, m’a permis de mettre la religion en cause dans notre incapacité congénitale de bons bonasses de sortir des enseignements de l’église. Cette soumission aveugle fait que nous n’avons pas l’intelligence de faire l’indépendance du Québec.  Tant que l’indépendance ne sera qu’un désir d’élites et de bourgeois, il n’y a rien à faire.

Les Québécois, nous sommes des pacifistes absolus. 

La révolution aujourd’hui, c’est de dire la vérité, d’être honnête, même si on te menace d’être tué. 

Nous refusons de voir qu’à travers la mondialisation, les puissances mondiales sont à rebâtir leur nouveau royaume.  Pour leurs profits, elles considèrent le meurtre comme une force naturelle de leur pouvoir.  L’exemple de la Russie est éclatant.  On s’imagine avec la violence de pouvoir faire plier n’importe qui, n’importe quand.  

Notre indifférence, ce non-engagement coûtera la disparition de l’espèce humaine sur la terre. Si cette nouvelle guerre n’est pas arrêtée, ça va coûter déjà des milliers de vies.  Les hommes sont des machines d’autodestruction.       

Nous sommes tellement bonasses qu’on n’arrive pas à comprendre que les grandes puissances, pour plus de richesses et de pouvoir, sont prêtes à tuer des millions de vies humaines, soit par le militaire ou la pollution. 

Rien n’a changé, c’est comme auparavant quand les Anglais dans notre histoire faisaient alliance avec le haut-clergé pour nous soumettre.  La rébellion était un péché mortel.  Un ticket pour passer de l’enfer sur la terre à l’enfer dans le ciel…           

Le livre de Normand Lester est une mine d’or pour nous rappeler que notre bonhommie actuelle est plutôt une paresse de la mémoire ou une ignorance crasse de notre intelligence.       

Quand les blancs conquérants sont arrivés en Amérique, nous avons tué des milliers de Peaux-Rouges, sous prétexte qu’ils n’avaient pas d’âme, que leur dieu était différent des nôtres, que leurs fourrures étaient un bien précieux … Nous, les Blancs nous nous sommes crus supérieurs aux autres.  Nous perpétuons notre pillage, en appelant cela du commerce international.             

Nous avons accepté l’esclavage et exploiter les pauvres, ce que nous continuons avec le pétrole et leurs autres richesses naturelles convoitées ; mais la télévision ne nous en parle pas ou très peu. Le cas d’un pédéraste qui a eu un petit party avec une couple de petit gars, c’est bien plus dangereux : vivons-nous dans une société de crétins ou d’hypocrites ?   

FANATISME ET RELIGION        

Si les gens ne croyaient pas aussi aveuglément dans les religions, la tolérance sur la terre serait beaucoup plus grande.    

Ma révolte tient au fait que la morale imposée est une morale d’assassins, d’esprits primaires.  En quoi des pilleurs de planète peuvent-ils me faire la morale sur ma façon de vivre ma sexualité avec un petit gars alors qu’ils n’hésitent pas à créer des guerres et utiliser des enfants-soldats ?     
 
Une pipe ne fait pas le même effet qu’une balle.  Qui est réellement le plus dangereux pour l’humanité ?  Je n’ai jamais commandé de guerres pour m’emplir les poches. Au contraire, je me suis ruiné pour aider les petits gars que j’ai aimés.
 

Alors que toutes les religions n’ont servi qu’à exploiter les gens surtout grâce à leur peur et l’ignorance, la spiritualité quant à elle demeure vierge, un champ d’exploration, une nouvelle possibilité de trouver un sens à la VIE.  Elle est intéressante parce qu’elle est individuelle, personnelle.  Les religions servent à l’exploitation depuis leur création.      

Sur le plan strictement spirituel, toutes les religions prétendent proclamer l’espoir, l’amour et la paix.  Voilà d’ailleurs pourquoi il ne faut pas noyer le poisson en jetant l’eau. 

Nous devons nous réveiller et comprendre que les religions ne sont que des règles inventées, créées, émises par des hommes (pas nécessairement les plus purs d’intentions) peut-être au début pour le meilleur des hommes ; mais qui sont devenues toutes sans exception des modes, des machines d’exploitation. 

Quelle religion aura l’honnêteté de reconnaître ses erreurs ?        

Je me souviens que mon père me disait être bien conscient que la religion l’avait exploité, que les responsables ont créé des péchés dans lesquels ils ne croyaient pas eux-mêmes, mais il ajoutait  aussi : « je suis trop vieux pour en choisir une autre.» 

Avez-vous remarqué que toutes les religions essaient de contrôler la sexualité des individus ? C’est leur pouvoir de manipulation. 

Les Talibans ont démontré comme l’Inquisition catholique jusqu’où l’intolérance peut rendre la foi malade.  Si une religion est vraie, elle n’a pas à être imposée, ça se fera de soi. 

Toutes les religions sont égales aux yeux de Dieu ou d’Allah ou Yahvé si elles ne servent qu’à prier. 

Les Églises vont commencer à jouer leur rôle de pacificateur, de régulateur, d’unificateur des humains quand n’importe quel homme ou femme pourra se rendre en toute égalité dans n’importe quel temple, église ou mosquée.  Les Églises deviendront des modèles quand elles cesseront de s’occuper de la sexualité des gens pour ainsi mieux les culpabiliser et les dominer.

Donnez-moi une raison qui justifie que toutes les religions méprisent les femmes?

La spiritualité, c’est la découverte de l’adoration, du bon, du bien et du beau.  Dans la diversité des individus qui composent le Québec, la spiritualité doit prévaloir sur les religions afin qu’il y ait une certaine harmonisation, homogénéisation– dans le respect du sens de la vie que chacun veut bien se donner. Il faut une tolérance de la pensée de chacun, en laissant l’autre libre de vivre ce en quoi il croit spirituellement. 

La spiritualité pourrait être un axe de communication.  Elle transcende les règles basées sur l’ignorance quant à la sexualité.  Comment pourra-t-on continuer à mentir sur un sujet aussi précieux pour chaque vie humaine,  sous prétexte de posséder seul la pureté que l’on confond avec chasteté.           

****

Le Québec est un pays francophone qui respecte ses minorités linguistiques ; mais la langue institutionnelle, la langue d’usage, d’affaires, judiciaire doit être uniquement le français.  Cela n’empêche pas de faire appel à des interprètes.  Cela n’empêche pas de protéger l’individu.  Pour ce qui est de l’affichage, le français doit demeurer très, très nettement prioritaire et sa qualité doit être respectée.    

La religion au Québec a joué le même rôle moteur que la langue dans la définition de notre identité quoiqu’elle se soit refermée sur la sexualité comme le vrai centre de la vie.  C’est pourquoi, il est aussi important de pouvoir la critiquer comme n’importe quelle valeur afin de définir ce que l’on veut comme avenir.   La religion, c’est le ciment d’un peuple.        

 La religion nous a menti pour faire de nous de très bons moutons.  Il faut faire la part des choses : l’essentiel et ce dont on doit se débarrasser, soit sa conception de la sexualité.                  

L’amour des garçons n’a rien de honteux quand on prend la peine d’analyser l’histoire de la sexualité.  Ça toujours existé et ça existera toujours. Cependant, on doit reconnaître que l’Église en refusant de comprendre les femmes a fait d’elle-même une cible de choix.  Celles-ci se sont attaquées à la pédérastie des prêtres qui, eux, nous prêchaient que le sexe est péché.        

Si la religion avait eu l’honnêteté de reconnaître que la pédérastie est un passage obligé dans la définition de la sexualité de beaucoup de garçons, les scandales seraient moins nombreux. 

Le mépris des femmes ne fait que leur retomber sur le nez.  Par contre, ces dénonciations sont aussi le fruit de luttes inter religieuses. 

C’est devenu une industrie du chantage que la religion catholique a été trop bornée pour voir venir. Elle s’est contentée de payer comme si on pouvait tout acheter.  Le petit gars ou la petite fille qui s’est suicidé parce qu’il avait honte de faire face à sa famille ou aux autres parce qu’on lui avait appris que le sexe est un péché mortel, ne ressuscitera pas avec les millions de l’Église. Le vrai mal ce fut de lui faire croire qu’il y avait là un péché.         

Une chose certaine ce n’est pas en rejetant Dieu que l’on règle le problème de l’humanité, car ce sont les hommes eux-mêmes qui créent les problèmes en se croyant supérieur à tout ce qui les entoure.           

Les jeunes ont besoin de cet espoir, qu’on l’appelle Dieu ou autrement pour passer à travers une société de plus en plus déshumanisée, de plus en plus malade. 

J’ai pu le constater dans mes 15 ans d’enseignement.  Les jeunes d’aujourd’hui vivent un cauchemar dès qu’ils sont adolescents.  Ils doivent avoir foi en quelque chose, avoir une raison valable de vivre.  Il en sera toujours ainsi. Pour les aider, il faut que l’éducation soit totalement gratuite, universelle, et accessible à tous. 

L’éducation permet de réfléchir sur notre réalité sans toujours se faire diminuer avec les pseudo-péchés.  Le travail doit exister pour tous, car le travail est un carburant à la fierté que l’on a de soi.  Tant que l’on sera assez fous pour croire que l’intelligence va de pair avec argent, on continuera à voir le profit comme une raison de vivre jusqu’à ce qu’en vieillissant on s’aperçoive qu’on ne peut pas apporter notre argent quand on meurt.  La richesse et la gloire sont éphémères. 
 
Les différences sexuelles multiplient les discriminations.  Il n’y a pas d’hommes, de femmes, d’hétéros et de gais, il n’y a que des humains.  Ces distinctions servent à maintenir une lutte à partir de nos différences. Diviser, mépriser pour régner.  La société se conduira en malade tant que l’individu ne sera pas reconnu comme une richesse première, primordiale, pour ce qu’il est : un être humain.  La vie est la richesse des richesses.

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