Spirale intraprojective 9
Spirale intraprojective 9
Ou Voyage au bout de ma folie.
L’indépendance et la mondialisation. Un peuple. Un pays. (pp. 66 à 76)
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Au fédéral, cette mafia légale a su créer tous les trucs pour exploiter les pauvres, car ils sont sans défense. Le vol légal de la caisse de l’assurance -emploi (assurance-chômage) est un exemple type. Mais nous sommes assez masochistes pour réélire ceux qui nous volent ainsi.
Au Québec, tous les instruments collectifs créés pour assumer notre indépendance et notre bien-être collectif ont été détournés de leur fin pour devenir l’outil et l’instrument ultime de la richesse d’une petite bourgeoisie qui semble se préoccuper plus de son portefeuille que du bien-être de la société.
Les sociétés d’état sont là pour permettre à tous les habitants du Québec de jouir des mêmes privilèges de base et de la même conception sociale … faire une belle vie. Il y a seule différence dans les partis politiques, l’un préconise le fédéralisme et l’autre, l’indépendance pour y arriver. Les objectifs socio-économiques devraient être les mêmes, le bien du peuple.
Toutes les institutions gouvernementales et paragouvernementales devraient être à but non-lucratif et obligées de se conformer à l’existence d’un déficit zéro.
Il est anormal qu’après la nationalisation de l’électricité, les citoyens, soient encore obligés de payer des prix de fous pour se chauffer. La vente des surplus d’électricité aux Américains doit strictement servir à diminuer ou éliminer au maximum tous les comptes d’électricité des pauvres. C’est ce dont rêvait René Lévesque. Pourquoi les caisses populaires ne servent plus le petit peuple pour lui permettre de se sortir du trou ? Pourquoi les Caisses populaires sont-elles devenues aussi sales que les banques ? Qu’attend-on pour garantir dans la future constitution du Québec que jamais les pensions ne seront diminuées, et que dans aucun cas ni le gouvernement, ni les institutions privées ne pourront les saisir en partie ou en entier. Les anciens rejettent l’indépendance parce qu’ils ont peur de se faire voler le petit peu qu’ils ont par des gouvernements voraces. La confiance dans les gouvernements n’existe plus. Même si Paul Martin prenait le pouvoir, tout le monde sait qu’il est un magnat de la finance : ses excédents budgétaires n’ont pas empêché qu’on plume les plus petits par l’assurance emploi, par exemple.
Avec mon procès. je me suis fait voler sur tous les plans par l’état et le système économique.
J’avais investi 10,000$ en REER. J’ai payé cet argent comptant. Pourtant, je n’ai pu retirer que 4,500$ pour payer mon avocat. C’était clair : où je payais 10,000$ où j’allais dedans. Si ce n’est pas un vol légal, je me demande ce que c’est. Je n’avais pas l’argent, donc, je suis allé dedans…
Quant au système judiciaire, il est tellement pourri qu’il n’est peut-être plus réformable. Juges, avocats, mafias font bon ménage, c’est de plus en plus connu. Pour nourrir tous les parasites du système judicaire avec les pègreux et la police, il faut inventer des crimes. D’où nous viennent les crimes sexuels sans violence.
J’ai souvent utilisé un langage violent pour mieux passer pour un révolutionnaire (surtout après une bouteille de vin quand je perds la tête), mais j’ai toujours voulu conjurer, éliminer toutes les formes de violence rattachées à l’injustice sociale qui existe chez-nous et dans le monde. Faire peur pour éliminer la peur. Traduire la peur dans un vocabulaire traditionnel, un langage que tout le monde comprend.
Vouloir le bien de tous, particulièrement des enfants et des personnes âgées, car ils sont sans défense. Et, leur existence ne se confine pas à un «sexe». Une petite pipe pour 20$ est sûrement préférable à ne pas manger durant de nombreux jours. Ça toujours été ma principale préoccupation. Je ne peux pas endurer de voir la douleur des autres, ça me fait trop mal.
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Il est bien évident qu’un jour les pauvres découvriront peut-être que leur sort ne tient pas à la religion, mais à une petite bande de trous-du-cul qui dominent le monde : les financiers.
Il ne faudra pas se surprendre alors que les pauvres songeront à empêcher tous les individus de posséder plus de un million (dollars américains) par an chacun, car en ne partageant pas les surplus de leurs argents, ils contribuent au malheur dans lequel doit vivre la majorité des gens sur la planète. Ils privent l’humanité du bonheur dont elle a droit. Je ne crois pas qu’il soit violent de dire : attention ! Un jour les hommes se réveilleront.
Le système capitaliste est en soi une pourriture basée sur le pouvoir et la compétition. , mais il peut aussi être une force brute nécessaire, si elle est équilibrée par des gouvernements tout aussi fortement socialistes. Les individus ont besoin de challenge pour évoluer. Vaincre la misère peut en être un. L’état existe par et pour le peuple.
Un jour, les riches paieront la note, car ils refusent de le comprendre… ils refusent de partager. Ce n’est pas prôner la violence, c’est au contraire, essayer par la prise de conscience de l’extirper, d’empêcher la violence d’arriver, en décriant ce qui semble les causes profondes de ce que sera la grand révolution mondiale.
C’est tenter d’éviter que la naissance du Québec soit une autre Thérèsa.
(Si j’avais des éditeurs, on saurait de quoi je parle … Puisqu’on m’a offert de publier l’étude faite concernant cette mine d’or en moins de pages, cela se produira bien un jour … mais pour pouvoir écrire, il faut du temps et de l’argent, il faut pouvoir survivre… ce que je n’ai pas pu concrétiser réellement jusqu’à maintenant.)
Le salut de l’humanité passe par l’éducation de tous les peuples, de tous les individus. Les sociétés sont à l’image des individus qui les forment. La question à savoir ce que nous devons faire pour vivre en harmonie avec l’Autre doit être au centre de nos préoccupations. Comment créer la tolérance, apprendre à accepter chaque individu tel qu’il est, partager ?
Dans les années 1970, nous étions tous déjà plus libres qu’aujourd’hui. Il a fallu un ou des imbéciles qui décident de resserrer l’application des lois pour que nous revenions au Moyen-âge. Je n’ai plus l’impression de vivre dans un état libre, mais dans un état policier, comme le répétait quotidiennement mon ami Pierre Faucher, un ancien policier de la Sûreté du Québec, qui enseignait le français avec moi, à Val-d’Or.
Un pays libre crée le minimum possible de règles. Il est interdit de tuer, blesser, voler, frauder, violer, d’être violent. Même si la loi est la même pour tous, les juges sont là pour définir les variantes dans son application, c’est-à-dire la gravité des cas. Un viol est un million de fois plus inacceptable qu’un attouchement sexuel dans le seul but de se procurer un peu de plaisir à travers des caresses. Pourtant, on ne fait aucune distinction.
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Notre système judiciaire doit reposer sur la réhabilitation et non la punition quoique parfois la punition doive être intégrée à un processus de réhabilitation. Comme Foucault le dit, si un individu est incarcéré, la prison doit être un lieu de réflexion, un endroit où les psychologues et travailleurs sociaux l’aideront à réévaluer ta vie, ses valeurs, ses motifs d’action.
La prison doit fournir aux jeunes la chance d’apprendre un métier, d’avoir une aide particulière pour se réintégrer dans la société. Un jeune prisonnier devrait immédiatement être pris en charge par une équipe multidisciplinaire chargée de l’aider. Ça n’existe pas encore mais c’est urgent. Un jeune de retour au travail coûte moins cher que de pourrir en prison.
Et, comme le disait Foucault, le coût de l’incarcération comprend aussi le déséquilibre que subit son milieu. Il y a un prix à payer pour mettre un gars en prison. Par exemple, j’ai une maîtrise et tous les diplômes pour enseigner et l’on m’empêche de travailler dans l’enseignement. On préfère des jeunes qui finissent à peine leur secondaire. Il faut être crétin pour établir de telles règles. En prônant une telle morale, on est responsable des carences sociales que ça donne.
Il faut aussi apprendre à respecter les droits de l’individu, sans restriction inutile et définir ce qu’est la vie privée, l’intimité, pour pouvoir garantir le droit à l’orientation sexuelle et de créer sa vie.
Tant qu’il n’y a pas de violence ou de proxénétisme, le sexe ne regarde personne. La prison n’est pas là pour permettre à ceux qui jouissent de voir les autres souffrir de vivre comblés.
La prison est un outil de réflexion. Les lois sont là pour permettre une certaine égalité de chance entre tous les hommes et aussi, faut bien l’admettre, interdire les débordements de la passion humaine. Il est facile de nourrir les statistiques pour justifier la présence de la police en s’attaquant à la sexualité plutôt que de combattre le crime organisé, mieux structuré et plus dangereux.
Qu’un individu regarde de la pornographie infantile ou pas, seul, chez lui, en se masturbant, c’est moins dangereux que la répression sexuelle et ça ne fait mal à personne. Si les prisons sont remplies, c’est que l’état se met le nez partout où ça ne le regarde pas. C’est à dire là où il n’y a même pas de violence. Le judiciaire veut dominer la sexualité des individus à la place de l’Église.
La justice est là pour protéger les individus et non devenir un instrument pour contrôler les individus et les sociétés. Ça coûterait moins cher si l’Étant enlevait son nez de nos bobettes.
Quand nos policiers s’attaqueront au vrai crime organisé, ils n’auront plus le temps de venir compter le nombre de secondes que ça te prend pour bander en regardant un film pornographique. Ces recherches sont du pur fascisme. Le meilleur moyen de ne pas avoir d’obsédés, donc de gens dangereux, c’est leur laisser la chance de répondre à leur fantasme devant un ordinateur. D’ailleurs, qu’est-ce que la pornographie ?
La pornographie est en principe ce qui choque visuellement ou auditivement les valeurs d’une personne, face à la nudité et à la sexualité. Rien n’est plus difficile à définir, car elle est essentiellement individuelle, basée sur ton ouverture d’esprit et ta culture. Pour moi, le sadomasochisme et la sodomie sont de la pornographie que ce soit filmé avec des adultes ou avec des enfants. Ce n’est pas nécessairement le point de vue de tous. La pornographie est donc déterminée selon ses propres valeurs.
Sauf la sodomie et le sadomasochisme, qui m’écœurent plus qu’ils me troublent, rien n’est pornographique. La pornographie devrait être libre, car, du moment que tu en as assez vu, tu n’as plus d’intérêt à regarder. Il est plus dangereux de demeurer sur la soif de sa curiosité sexuelle que d’y répondre. C’est un principe freudien de base. La nudité n’a rien à voir avec la pornographie.
Quant à la pornographie infantile plutôt que la police contrôle l’internet de tous, qu’elle essaie même de les piéger (comme si on pouvait être coupable d’être intéressé ou curieux) ; on devrait s’occuper de la production, s’assurer que tous les participants sont libres et que ces productions ne servent pas de vitrines pour un quelconque commerce charnel international. Le reste, ça ne regarde personne. . Personne n’est diminué parce qu’on l’a vu nu. L’intérêt pour la répression de la sexualité des autres cache toujours chez ces disciples de la morale un lot de morbidité et d’hypocrisie.
En 1967, je travaillais comme déblayeur de tables dans un club, à Montréal, pour payer mes études. À chaque fois que des inspecteurs de la moralité passaient, il fallait leur servir gratuitement tout ce qu’ils désiraient. Toutes les brigades de la moralité devraient être abolies, car elles sont toutes plus vicieuses que le moins vicieux des clients. C’est trop facile de devoir te laisser sucer pour pouvoir accuser quelqu’un. Ce n’est pas très souffrant, mais c’est mauditement hypocrite.
Dans les années 1970, j’ai eu en cadeaux des livres qui seraient classés aujourd’hui comme étant pornographiques alors qu’ils étaient en vente libre dans les pays (Hollande, je crois) où on se les avaient procurés. Ils sont effectivement pornographiques, sans violence, de belles gueules.
J’aurais pu être condamné pour les avoir en ma possession depuis au moins 20 ans. Je ne les regardais que très rarement (je préfère la réalité) et je les conservais parce qu’ils avaient pour moi une valeur émotive : c’était une façon de me remercier de me battre pour la liberté sexuelle individuelle. C’était le signe d’un «certain appui» d’une très infime partie de la population pour mes textes sur la pédérastie. Certains comprenaient que ces livres visaient la libération des individus.
Est-ce que la bêtise humaine peut exiger que je sois obligé de me départir ces lires reçus en cadeaux ? Qui a souffert que je regarde de temps en temps ces petites beautés nues ? En sexualité, seule la violence, incluant le proxénétisme (exigé d’un autre la distribution de services sexuels pour en toucher les bénéfices) doit être totalement et à jamais interdite.
Une des pires caractéristiques humaines est d’exiger des autres le même comportement que soi, même s’il est parfaitement morbide comme le scrupule. Le scrupule conduit à la paranoïa, car il repose sur la honte de son corps, donc, sur une certaine forme de mépris de soi. Il marque aussi l’impossibilité de l’individu à vivre en se sentant regardé. Le problème avec nos scrupuleux, c’est qu’ils ne font aucune nuance. C’est normal d’avoir une petite gêne ; mais quand on en est rendu à faire la guerre aux soutiens gorges trop voyants, on est devenu pas mal sauté. Les scrupuleux proscrivent tout et toujours, sans même s’en rendre compte, au nom de principes religieux.
Pourquoi exiger des autres qu’ils aient ta morale ? « Le problème avec la morale, disait Léo Ferré, c’est que c’est toujours la morale des autres.» Qui es-tu pour être assez parfait pour exiger que les autres doivent se plier à « ta morale»? Si tu ne veux pas voir de nus, regarde ailleurs ou ne regarde pas. La vue d’un nu n’a jamais rendu personne malade… sinon de désir… Si tu es trop hypocrite pour accepter tes désirs, les autres n’ont pas à se priver, à sacrifier leur plaisir parce que tu ne sais pas te comporter et que le désir est pour toi une raison de succomber à ta vraie nature. On dirait que toutes nos grandes âmes, chastes et pures, cherchent à empêcher les autres de jouir de ce qu’elles se privent. Cette peur était-elle autre chose qu’une forme de jalousie ?
C’est le même principe quant aux drogues légères. Il y a quelques années, la police tolérait la possession simple ou le fait de laisser pousser de la marijuana pour consommation personnelle chez toi. (Au Québec). Cette règle a été renversée pour aider le crime organisé. Si le pot n’a pas été traité, il y a une grande chance que tu sauras éviter toute dépendance. On peut y ajouter ce que l’on veut. Et, si tu ne contrôles la vente de drogues légères, tu pourras pousser la vente de drogues dures. L’interdiction de la marijuana est un compromis du système judicaire en faveur de la mafia. Pour consommer, il faut absolument passer par la mafia.
La possession simple de marijuana doit être permise. Quant aux drogues dures, elles doivent être interdites et leur commerce doit correspondre à des peines équivalentes à des tentatives de meurtres, car elles sont responsables de la majorité des crimes, soit par leur effet sur le cerveau ou les moyens employés pour pouvoir s’en procurer. D’où viennent localement les drogues dures ? De quels laboratoires ? C’est ce à quoi la police devrait œuvrer. Chasser le producteur est non le consommateur ; car en chassant ce dernier, on ne fait que garantir de perpétuer le système.
Cependant, il faut admettre qu’une trop grande quantité de pot ou une trop longue consommation quotidienne entraîne de graves problèmes de mémoire et de concentration. Même que le petit pot peut devenir le pire ennemi de l’école, à l’adolescence. Non seulement le pot peut être nuisible aux études ; mais aussi, à la productivité quand on est sur le marché du travail. C’est le cas de ceux qui consument parce qu’ils ne s’acceptent pas ou se déprécient.
À la longue, même une drogue douce peut amener chez certains des problèmes d’humeur. Ce n’est pas pire que la boisson, mais comme elle, la modération a bien meilleur goût.
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Notre système est entièrement pourri. On ne pourra jamais s’en sortir tant que les hauts fonctionnaires mènent la barque. Les gouvernements passent, mais les fonctionnaires restent.
On croit vivre la démocratie seulement en votant, mais c’est faux à cause de nos divisions, de la différence de nos intérêts à se regrouper. Le politique devrait être le summum de l’amour parce qu’il s’agit d’un amour gratuit, pour le bien de tous les citoyens. C’est ce que l’on nous apprend, mais c’est loin d’être la vérité.
Les gouvernements sont les gérants d’une caisse monétaire qui est distribuée selon les gagnants des luttes de pouvoir qui s’y livrent. Pour qu’il y ait une ombre de vérité, il faudrait que tous les gouvernements élus soient obligés de réaliser le programme pour lequel ils ont été élus. Ainsi, au moins, en votant, on saurait pourquoi on vote.
Tous les hauts-fonctionnaires devraient être imputables et démis s’ils ne respectent pas les consignes d’un nouveau gouvernement. Cependant, pas question de changer les travailleurs de la base. Cela s’applique seulement pour les cadres qui doivent être utilisés ailleurs. Toutes les institutions gouvernementales et paragouvernementales (seules capables d’avoir les subventions de l’état) devraient être sans but lucratif et soumises à la règle du déficit zéro.
Aucune industrie privée ne devrait toucher un sou de subventions des gouvernements. Il s’agit du bien-être social pour multimillionnaires.
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Le don gratuit n’est pas de nature humaine, sauf peut-être chez Jésus et des saintes comme Ste-Thérèse, mère Thérèsa. Même dans ce cas, il faudrait trouver leurs motifs d’action avant de crier à la gratuité. Chaque jour, dans les gestes de la banalité de la vie quotidienne, tout le monde découvre en soi un héroïsme édifiant. Nous savons d’instinct que le seul vrai sens de la vie est de découvrir la beauté et la joie de vivre l’instant présent, de se laisser séduire par la beauté des Autres.
Découvrir la beauté de la vie, à travers Soi et les Autres, c’est une prière permanente, la quête quotidienne du visage de Dieu. (À remarquer qu’à toutes les fois qu’on va dedans, on en ressort pour un temps encore plus religieux). Nos religions se servent de rites pour garder l’oeil sur l’état de la foi et contrôler sa puissance psychique sur chaque individu, d’où le besoin de collectivité religieuse. Qu’il y ait une plus grande force énergique dans un groupe, c’est probable et possible. Mais, on ne doit pas prier pour se faire remarquer. Je n’ai pas besoin d’un prophète pour me dire comment je dois m’y prendre pour me tenir la bourse quand je vais pisser.
Tu n’as pas à attirer l’attention pour prier, ça se passe entre tes deux oreilles. La pensée n’a pas besoin de signe extérieurs pour se répandre et se communiquer. C’est instantané. Les paroles n’ont pas à être apprises et répétitives. Les signes extérieurs ne servent aux autres que pour vérifier ton taux d’obéissance, la profondeur de ton engourdissement religieux.
La communication avec l’au-delà est une onde à créer. Elle est plutôt de nature implosive, personnelle. Ça fait un peu curé, mais il n’y a pas d’autres moyens pour le dire.
Toutes les traditions sont des moyens employés par différentes civilisations pour soi-disamment nous apprendre le bonheur et donner un sens à nos vies. En réalité, on nous prépare à être de bons moutons, à vivre dans le troupeau, à ne pas poser de questions. Sous prétexte de la connaissance, on maintient le carcan individuel, l’engourdissement du cerveau, en faisant appel aux traditions. Les rites sont des moyens inventés pour nous contrôler. Si la prière a une valeur, c’est au niveau de l’énergie, sûrement pas sur la fréquence et de la façon de prier.
Malheureusement, les traditions sont tellement nébuleuses et ancrées, sclérosées que l’on refuse de les remettre en question. Ainsi, des milliers d’années plus tard, on a une technologie de pointe militaire absolument fantastique, car on a toujours investi dans le militarisme pour justifier les dépenses inutiles essentielles à la survie de l’économie ; mais on n’a pas encore avancé dans la compréhension des déficiences individuelles (maladies de toutes sortes) et remédier au malheur de l’homme…
Nos traditions ont échoué, car elles portent toutes le même prémisse : défendre la chair et diviniser la violence et le pouvoir.
S’il y a vraiment eu trois ensemencements humains par des extraterrestres, comme dirait mon grand ami Jean Ferguson, quoique je n’y crois pas, disons que les financiers sont les extraterrestres de bas niveaux, les conquérants. Ils vivent d’intérêt et de plus-values. Ce sont les exploiteurs, ceux qui vivent aux dépens des autres. Par exemple, le producteur d’un film se fait des millions alors que celui qui a créé l’histoire crève de faim.
Dans notre monde, il y a les exploiteurs et les exploités. Les exploiteurs se nourrissent d’avoir et de paraître. Ils ne pensent pas, ils ne créent pas, ils «stratégisent». Ils ont une faim infinie de richesses. Ils se nourrissent d’avoir, de paraître, d’extérieur. Ce sont de dangereux charognards. Des êtres sans âmes. C’est l’esprit financier, militaire, conquérant. Celui qui se croit parfait. Le dominateur. L’exploiteur. Le financier, quoi ! Il a tout et ne veut rien partager à moins qu’on ne le force.
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À cause de leur insatiabilité, les financiers sont les vrais fabricants de guerre. Ce sont les pires voleurs légaux, sans âme, ni conscience. Les intérêts des institutions financières sont la plus grand forme de vols légalisés quand l’intérêt pour l’argent que tu déposes est inférieur à celui qu’ils veulent te donner quand c’est eux qui prêtent.
Pire, sans le vouloir, les classes moyennes avec leurs taxes et leurs impôts financent les armées des GROS qui les dominent (USA, Russie, Chine, etc.) Ce sont les riches qui sont les fabricants d’enfer.
Dans son livre La paix indésirable, l’ancien conseiller du président Kennedy disait qu’il faut absolument des guerres locales puisque le système économique repose, existe, grâce aux dépenses inutiles créées par les guerres. Sans elles, le système ne peut pas survivre.
La guerre est la nourriture de tous les systèmes qu’ils soient capitalistes, communistes ou fascistes. La guerre permet le colonialisme, la domination des uns par les autres. La guerre nécessite la création de emplois les plus développés dans le domaine de la recherche qu’elle soit médicale ou autre.
Chaque gouvernement doit répondre aux exigences essentielles de sa population. La terre peut être le ciel ou l’enfer, tout dépend des hommes.
Aimer plus Dieu ou plus l’argent que l’Homme, c’est carrément stupide et mauvais ; car, dans tous les livres saints de toutes les religions, il est écrit qu’il faut aimer l’Autre comme Soi-même pour l’Amour de Dieu. Dieu doit vraiment être vexé de voir autant d’êtres humains qui n’arrivent pas à vivre la réalité et prétendre qu’ils ne doivent vivre que pour Lui. Rejeter sa création, c’est le rejeter, non ? Dieu est un artiste.
Le fanatisme religieux est basé sur une telle inflation de l’En-soi qu’il exige la disparition de l’individu en tant qu’être. Pourtant, chaque humain qui ne s’aime pas est incapable d’être charitable envers les Autres. Sa prétention de servir Dieu est alors hypocrisie et mensonge, car selon Dieu lui-même, il faut aimer l’autre comme son égal. Il est impossible d’aimer les autres, si tu ne t’aimes pas toi-même. La paix peut-elle être possible avec des êtres qui rêvent de domination ou qui sont indifférents à la douleur des autres ?
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Parfois, je me sens comme le petit gars de dix ans que j’étais, servant la messe, à Barnston, et, qui se demandait comment éliminer la guerre avec les communistes (l’ennemi dans tous nos journaux). Je voyais dans la mondialisation une cause des futures guerres parce que les humains sont incapables de planification, de marier leur passé à une expérience présente pour un meilleur avenir … ce jeune moi voyait et vivait dans ses rêves la fin du monde utopique, organisée par les grandes puissances, une pollution due aux retombées de la pollution.
La tentative de ramener la paix en lui et chez lui l’habitait.
J’étais ce jeune qui voulait la paix parce qu’il désirait surtout que son petit ami protestant soit aussi sauvé. Toutes les religions ont la même obligation : y appartenir pour aspirer à l’au-delà (tu ne seras pas sauvé si tu n’es pas catholique, protestant, musulman, etc.) Quelle intolérance ! Quelle soif de pouvoir ! Il devrait être interdit de parler au nom de Dieu, car personne ne peut lui demander si ce que l’on dit en son nom est vrai.
Pour créer la paix, il utilisa les communications. La mondialisation se réalisa dans la violence jusqu’à ce que le pouvoir revienne aux états nouvellement formés pour répondre aux cultures de chacun.
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Pourtant, tous savent qu’il n’y a pas de mort dans le sens d’une destruction irréversible, totale, conduisant au néant. Tout se perd et tout se recrée disait un certain Einstein… Il n’était pas fou puisqu’il ne croyait pas en une seule façon de voir la vie.
Dans l’histoire humaine, il y eut bien des fanatismes : pour Moïse, tout n’est que loi ; pour Jésus, tout n’est qu’amour ; pour Freud, tout n’est que sexe ; pour Marx, tout n’est que capital, mais selon Einstein, le seul, qui avait à mon sens du génie, tout est relatif…
La matière est la matière, le chaos, l’inerte…
Dieu est Dieu. L’onde, la force électromagnétisme, l’orgone, la structure, la pensée, l’intelligence, la beauté, ce qui habite la matière qui elle, est uniforme, inerte. Dieu, c’est la vie.
La création a été la première rencontre de Dieu, principe d’amour, donc, d’organisation, de vie avec un Autre, la matière, le chaos.
Cette première rencontre, ce premier toucher, cette première interpénétration a été le plus grand, le plus jouissant geste d’amour de Dieu, son premier toucher… la découverte du plaisir… sa première éjaculation d’énergies …
(Je ne fumais pourtant pas quand j’ai écrit ce passage)