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Spirale intraprojective 5

septembre 10, 2020

Spirale intraprojective  5 (pp. 23 à 31)

 Ou Voyage au bout de ma folie

L’indépendance et la mondialisation .Un peuple-un pays.

**
J’ai commencé à écrire ce livre en prison (les 45 premières pages).  Je voulais y exprimer toute ma révolte et expliquer pourquoi à mon point de vue la liberté sexuelle est si importante dans l’imagerie et la compréhension de la vie pour nous, les Occidentaux. 

Ce fut mes premiers pas dans la théorie à l’effet que la liberté sexuelle individuelle est l’élément le plus important pour la libération des esprits et la capacité de repenser notre système.  La liberté sexuelle permettra une meilleure communication et une humanisation nouvelle.

Éliminer la violence, les drogues, remplacer notre lutte au plaisir par la lutte à la violence.  Je ne suis pas le premier à avoir perçu là quelque chose de fondamental si l’on veut changer le monde.  La liberté sexuelle, la non violence, c’est la révolution.  La même que celles des droits individuels et à la vie privée.

Cela explique aussi cette drôle de structure dans laquelle je passe du politique à la sexualité, ce qui lui confère cet air un peu névrosé, spirale, nouvel essai comme dans le nouveau roman. Tout est lié.

Cette perception de quelques-unes des années qui ont suivi mon aventure comme professeur à Val-d’Or et mon engagement pour l’indépendance du Québec peut être carrément paranoïaque, mais ça n’a aucune importance, ce fut un événement qui a marqué mon cheminement.  Je n’ai jamais pu enseigner par la suite et en tirant le diable par la queue, je n’ai jamais pu me réengager politiquement comme je l’aurais voulu.

Puisque l’on ne pouvait pas m’attaquer sur un plan politique, ni même me reprocher quoique ce soit comme professeur (nerver on the job), pour me la fermer le système a monté un procès après m’avoir tendu un piège, en fournissant le petit gars. Une innocente victime qui a eu bien du plaisir à jouer son rôle de victime.

Ce qui s’est sexuellement passé entre nous est tellement insignifiant que l’on a dû se servir d’un de mes livres sur la pédérastie, écrit en 1968, pour me condamner. On s’est servi de L’homo-vicièr pour prouver que je suis pédophile.  Une étiquette qui ne me colle pas à la peau car je me suis toujours présenté comme pédéraste. Ça se ressemble, mais ce sont deux mondes tout à fait différents.

À mon avis, mon incarcération faisait partie de la répression qui a suivi le référendum perdu en 1995.  Il fallait écraser à jamais les indépendantistes québécois qui venaient presque de réussir la création du pays du Québec. Je venais aussi de démissionner comme président de la Société nationale des Québécois.  On croyait que j’avais été mêlé au FLQ (un mouvement terroriste, le Front de Libération du Québec qui a existé dans les années 1970).  

Ma flamme nationaliste n’était pas éteinte au contraire.  Je poursuivais ma lutte contre le fédéralisme canadien.  Comme on me l’a bien expliqué en prison : pour le système, un prisonnier politique, c’est dangereux, ça crée des martyrs et des héros. Par contre, être reconnu coupable de pédophilie, ça fait de toi un monstre, un salaud, un perverti, pire que les faucons qui, eux, ne sont que des assassins légaux. C’est surtout vrai à certain moment, comme à cette époque, où tout le monde ne faisait que parler de l’affaire Dutroux.

Pour réaliser ce plan, la police de Val-d’Or a kidnappé deux enfants (une petite fille de six ans environ et un garçon qui allait bientôt pour avoir 14 ans, soit l’âge de consentement au Québec, à cette époque.  La police les a séquestrés une fin de semaine, étant placés sous le regard d’une famille d’accueil, avec l’interdit pour leur père d’entrer en communication avec eux.  Puisque la police n’avait pas communiqué avec la DPJE, c’était un geste illégal. 

Puis, on a choisi entre deux versions des faits reprochés par le jeune garçon.  Ces versions avaient été établies, après coup, à la suite de nombreuses heures d’interrogation par une représentante de la DPJE (une amie de la gouverneure générale actuelle, Mme Michaël Jean) et la police.  On a probablement choisi celle qui paraîtrait la plus crédible. 

Je ne sais pas pourquoi on a choisi la version présentée en cour, mais celle qui fut rejetée ne tenait pas compte que je venais quelques mois plus tôt d’être gravement blessé à l’épaule droite, ce qui m’empêchait à toute fin pratique d’utiliser mon bras droit.  Cet accident m’avait temporairement rendu impuissant.  La douleur l’emportait sur le besoin de jouir.

Le physiothérapeute pouvait en témoigner, mais mon avocat ne l’a jamais demandé à la barre. Le juge l’a même pratiquement supplié de lui fournir la moindre preuve s’il voulait me faire innocenter.  Il n’y eut que deux témoins : le père, Jean-Paul et le fils, Mathieu.

J’ai refusé de témoigner.  Si je respecte ce que je crois, je suis innocent, même si je l’ai touché, alors que dans notre système judiciaire je suis pire qu’un assassin.   Puisqu’on fabulait, j’ai plaidé non coupable.  Mon avocat a aussi refusé la liste d’une vingtaine de jeunes et amis qui voulaient venir témoigner en ma faveur.  Les élèves m’aimaient bien. Je pense que j’étais un bon prof.

D’ailleurs, j’avais été averti :  » si tu n’as pas 10,000$ pour te défendre, oublie ça, tu iras en prison. » Je n’avais pas cet argent.  Et, avec ce que j’avais déjà écrit et publié, j’étais condamné d’avance.

J’ai fait mes neuf mois de prison, j’ai payé.  Maintenant, je peux avouer sans problème que je l’ai touché, je l’ai mangé comme un vampire et il en a fait autant.  Si vous êtes assez crétin pour le croire, car il était irréversiblement hétérosexuel, comme son père, vous êtes de bons citoyens.  Je ne sais même pas encore s’il est circoncis.

 Le procès a-t-il été poussé par les libéraux, les féminounes ou les Mormons ? Le père du petit me dit qu’on assisterait à une lutte entre un gars de pouvoir politique québécois et l’argent de la religion, les Mormons. 

Une chose est certaine, le père était en lutte pour la garde des enfants avec son épouse qui venait de joindre les Mormons quelques années plus tôt.  Inutile de dire que nous avons des valeurs tout à fait différentes.  Son père m’avait prévenu avant mon départ pour Montréal avec son fils de bien faire attention, car on voulait absolument me piéger.  Pour le prouver, il m’avait montré une lettre de sa mère, indiquant sa préoccupation quant au voyage de son fils Mathieu avec moi. 

Quand j’ai demandé au père ce qu’il en pensait, sa réponse fut :  » J’ai connu des homosexuels qui jamais ne m’ont touché. »   Par conséquent, il me faisait confiance.  Je l’aidais parce qu’il était dépressif et qu’il avait beaucoup de difficultés avec Mathieu.  Le voyage était une promesse, une récompense, si Mathieu s’améliorait à l’école. 

Quant à Jean Paul, le père, Mathieu le rendait fou, car il ne voulait jamais lui obéir.  Puisque, selon lui, j’en avais récupéré de plus coriaces, il croyait que je pourrais avoir raison de la paresse de son fils. La maison était effectivement devenue incroyablement sale, car Mathieu refusait d’aider son père nouvellement divorcé.

 Le père est venu me trouver avec Mathieu pour que je l’aide.   » Garde-le, il ne veut rien comprendre. »  Depuis quelques mois, Mathieu venait me trouver avec son père s’il avait fait des progrès.  J’aillais alors avec lui jouer aux quilles ou au cinéma, lui donner une récompense à mes frais bien entendu.  Ça me faisait d’autant plus plaisir que Rouhed venait de se suicider et que Gabriel, un jeune qui venait souvent habiter avec moi, était retenu dans une institution judiciaire pour délinquants. J’étais devenu un bénévole avec sa mère pour que l’on puisse l’aider aussi.  Mathieu comblait un besoin. 

Selon mes règles, le seul endroit où l’on ne devait pas savoir que je suis pédéraste, c’était l’école.  Un mot sur le sujet et je ne peux plus jamais enseigner.  Je n’en parlais tout simplement pas.  « Never on the job !  »  Par contre, mon ami Jean Ferguson partageait mes goûts et était ami avec le père du petit Mathieu.  Tous deux connaissaient mon orientation sexuelle.
 
Ça n’a pas d’importance que j’aie fait de la prison pour des attouchements sexuels, car je sais que la société québécoise n’admet pas la pédérastie.  Si je m’y livre, je dois en assumer les conséquences. Cependant, je ne pouvais pas plaider coupable à un tel délire puisque c’était affreusement exagéré et que l’on ne tenait pas compte de la vérité.  On me jugeait en me prêtant des intentions, en interprétant des situations. Je sais qu’en vivant ma pédérastie, je suis contre les règles de notre société.  Je le fais consciemment, donc, il est normal qu’on veuille me le faire payer ; mais je suis moins dangereux que des présidents ou des premiers ministres qui font éliminer ceux qui ne pensent comme eux.  Je ne crois pas que la pédérastie soit mal, péché ou négative, s’il n’y a pas de violence ou de domination.

À Montréal.

Effectivement, en arrivant à la Ronde, à Montréal, Mathieu s’est dit malade.  On est entré chez moi. Il faisait un peu de fièvre.  J’ai voulu qu’il prenne un bain, il ne voulait pas.  Il était très tendu, je lui ai donc offert de le masser, ce que je venais d’apprendre dans des cours de massage.  Si ça peut faire plaisir au système, c’est vrai que je l’ai touché presque partout en faisant ce massage suédois complet.  C’est ainsi que ça se donne.  Lui aie-je effleuré le pénis ou la poche (scrotum), une fois ou deux ?  C’est possible, même probable, puisque ça arrivait quand je pratiquais dans mes cours.  L’aie-je touché aux fesses.  Définitivement, ça fait partie du massage. 

Mon remède a dû être très efficace, car on est reparti pour la Ronde presque immédiatement après.  Que je l’aie touché, possible, mais comme il a dit en cours : je ne l’ai même pas masturbé. J’ai mis la main sur son pénis, sans même bouger un doigt. Quel crime !  On voulait me donner trois ans, mais on s’est contenté de neuf mois.  À la fin du procès, des 32 fois où je l’aurais touché, il en restait une ou deux possible, selon son propre témoignage.  Il dit que ça n’arrivait que lorsque nous étions seuls.  C’était sa parole contre la mienne. 
Il est vrai que je n’ai pas la même conscience de la sexualité que les normes de cette civilisation qui privilégie le meurtre à l’orgasme comme nous le disait Charles Fourrier, dans Vers la liberté en amour.  Je privilégie l’orgasme au meurtre, à la torture.  Question de point de vue.
Ce que j’ai vécu avec Mathieu ne regarde que lui et moi puisqu’il n’y a jamais eu de violence.  Malheureusement, il n’eut 14 ans, âge du consentement, qu’une semaine après ce voyage.  Puisqu’ainsi il était mineur, la police pouvait procéder quoiqu’il en pense.  Mathieu est venu me voir, une semaine avant ma sentence pour s’assurer qu’il pourrait quand même pouvoir venir en voyage avec moi.  Nous étions en vacances à mes frais.  Une chose est certaine, ça ne s’est pas passé comme il l’a raconté lors du procès.  Je l’aimais. Je l’affectionnais.  Je lui caressais le ventre pour le faire rire, le soigner quand il était trop stressé.  Je lui ai donné un massage.  Rien de tout ça n’est condamnable. Sauf, si on vit dans une société bornée.  Et, sur le plan de l’homosexualité, le Québec catholique l’a toujours profondément été.
Je lui pardonne.  Il a été victime de l’imbécillité humaine.  Il fut manipulé par les féminounes qui prétendaient le protéger et qui manifestaient à l’extérieur, lors du procès.  D’ailleurs, son père était parfois battu par les petites amies de sa mère.  C’est du moins ce qu’il me racontait.
Mathieu n’a jamais manifesté de réticence à mes farces, sauf, serrer sa ceinture à s’en rompre la colonne vertébrale, pour s’assurer que je ne pourrai jamais descendre les doigts plus bas. Dans l’enquête préliminaire, il a affirmé vouloir venir avec moi, même s’il connaissait mes goûts.  Je lui avais dit avant de partir que je couchais nu et que je ne ferais pas d’exception durant ce voyage.  On m’accusa de m’être montré nu devant ce pauvre enfant qui a dû sûrement sentir son âme le quitter. Il a aussi ajouté avoir mollement essayé de me retenir le bras pour me le retirer de son pantalon, soulignant ainsi sa désapprobation.  Je me rappelle que son sourire était très joyeux quand je lui flattais le ventre.  Peut-on être condamné pour le désir d’avoir été en voie d’accomplir un geste ? 
Caresser un ventre ou une tape sur les fesses pour le féliciter aux quilles n’ont rien d’illégal.  Il faut vraiment être malade pour y voir du mal, comme le prétendait le Procureur de la Couronne.  On sait que ceux-ci sont payés pour salir les accusés … comme si représenter le bien commun signifie écraser les individus dans le grand cirque de la justice.  Je croyais que la vérité y avait encore une toute petite place, mais je me trompais.

Mettre la main sur le pénis de quelqu’un, même le sucer, s’il est d’accord, ça n’a jamais asséché personne.  Au contraire, l’orgasme, le sentiment d’être désiré a toujours été bénéfique, une pilule formidable de bonheur.  Un médicament sans pareil contre le stress. 

La répression sexuelle est un acte d’ignorance, un moyen pour contrôler les individus.  Sans la répression sexuelle, les policiers ne pourraient pas mettre le nez dans la vie privée des individus et les contrôler jusque dans leur poste internet, sous prétexte de surveiller la pornographie infantile ou le terrorisme … Pire que 1984, Big Brother se fait passer pour une putain afin de mieux te piéger … La loi devrait être là pour te protéger, non pour te piéger.
Si ce procès n’était pas politique pour me faire payer au départ un prétendu crime felquiste (terroriste) commis 25 ans plus tôt , je me demande pourquoi mon avocat m’a dit que je devais écoper de trois ans de prison parce que ce procès était éminemment politique, mais dans un autre sens que celui que j’entends habituellement.
Si mon procès n’était pas politique pourquoi le père de Mathieu a-t-il parlé de mes poèmes à la police ?  Cela leur a permis de perquisitionner chez moi et de saisir mes trois vidéos sur la poésie, soit Les nuits de la poésie à Montréal en 1970 et 1980 ainsi que le film La société des poètes disparus. Ce sontdes textes très dangereux et un film absolument pornographique. Quelle stupidité !

Avoir fait du temps pour un attouchement sexuel, c’est stupide, mais ce sont nos lois débiles.  Je le sais et je n’ai aucunement l’intention de les respecter. On est plus puni pour attouchement que d’avoir volé les retraites des personnes âgées. Je le sais et je n’ai qu’à contrôler mes doigts.  Si je désobéis, c’est ma responsabilité, mais je dois avant tout respecter mes propres valeurs.  Au Québec, on ne fait aucune différence entre ce qui passe sans violence, dans le plaisir d’avec la violence et le viol. 

C’est d’autant plus écœurant que notre société dirige nos esprits à coups de violence, d’ignorance, en se prétendant capable de respecter les droits de l’homme. Ce qui me fatigue, c’est que cette intervention et ce procès furent, je crois, un coup monté politique. De toute façon, tout est politique. Si tu ne t’occupes pas de la politique, elle s’occupera de toi.
  Si ce n’était pas un coup monté, comment l’Homo-vicièr, un de mes romans écrit en 1968, qu’on trouve qu’avec beaucoup de difficulté, s’est-il ramassé entre les mains de la police de Val-d’Or ?  Était-ce le même que celui qui venait de disparaître dans l’appartement de Rouhed, juste après son suicide, à Montréal ?  Je ne connaissais pas les nouvelles amies de Rouhed, mon fils adoptif et c’est l’une d’elle qui a envoyé le livre.  

Je comprends qu’une lettre dans laquelle je disais que notre système est meilleur pour protéger les pénis que les cerveaux que je venais de remettre en main propre au ministre de la Sécurité du Québec, Me Serge Ménard, se soit retrouvée dans mon procès.  Je l’avais écrit pour appuyer la création d’une loi antigang parce qu’on venait d’assassiner un petit gars à Montréal, le petit Daniel Desrochers.   J’ai aussi écrit à cette époque, un mémoire qui s’intitulait :  » Pour en finir avec l’hypocrisie ».  Pour dénoncer les suicides qui sont rattachés à la répression sexuelle et à la drogue.  Ces suicides sont surtout dus à notre jansénisme et à l’homophobie. On est trop scrupuleux pour reconnaître qu’être gai à l’adolescence est une étape normale et nécessaire dans le développement de notre sexualité. Tout comme il est normal de se reconnaître hétéro par la suite si c’est le cas. Un processus d’identification dans le développement de sa personnalité.

La police avait fait une perquisition chez moi.  Dans les photos saisies par la police de Val-d’Or, il y en avait une de mon bon ami Marc Lachance qui avait créé de nombreux cirques en Éthiopie pour permettre aux jeunes de la rue d’ y participer, ce qui leur garantissait de manger et de pouvoir fréquenter l’école. Une œuvre extraordinaire de générosité ! 

Est-ce une coïncidence qu’il se pende quelques mois plus tard, car il aurait été dénoncé dans des lettres anonymes.  Il aimait les garçons comme moi.  Dans sa dernière lettre, il nous demandait d’interpréter son suicide comme un meurtre.  Un policier de Londres l’accusait d’appartenir à un réseau international pédophile, ce qui me semble carrément stupide puisque ça ne lui ressemble absolument pas.  Ce n’était pas dans ses conceptions de forcer un jeune, encore moins de l’exploiter.  Marc avait, je crois, un très grand respect des jeunes qu’il aimait.  Donc, je ne crois pas dans ces accusations.  Par contre, si on écoute le film Au nom du Père, on comprend mieux ce qui peut s’être produit. Les accusations se muent souvent en acharnement.

Ce procès m’a aussi empêché de pouvoir remplir la promesse faite à mon fils de m’occuper de son enfant.  La personne qui l’a adoptée ne me faisait pas confiance.  Si elle avait pu me faire disparaître, elle l’aurait fait.  Ce serait elle qui aurait envoyé l’Homo-vicièr. J’espère que Maéli connaîtra un jour le souhait de son père et le respectera. Qu’elle ira une fois prier sur sa tombe.

À travers la justice, j’ai appris que les êtres humains peuvent se conduire pire que les animaux, sans aucune nuance, aucune tolérance, aucun effort de compréhension.  Comme on me l’a dit, à cette époque, « quand tu reverras Maéli, elle sera assez veille.  On lui aura tellement inculqué le désir de te rejeter d’emblée qu’elle te détestera sans même vraiment te connaître ».

Avant mon procès réel, une dame a tenté de me confronter une première fois chez un ami à nous, à Montréal.  Je lui faisais confiance.  Cette enquête enregistrée sur cassette audio, disait-elle, était fort attendue car  » On se servira d’une limousine pour m’amener à Ottawa, si le plan réussit.   » 

De quel plan s’agissait-il ?  Pour quel parti ?  Essayait-on de me mettre en confiance pour « enregistrer » mes possibles aveux ?  
 
Dans cette entrevue, j’y ai expliqué le pourquoi de l’existence des jeux, consistant à flatter la bedaine de Mathieu, une farce qui existait entre nous depuis plusieurs mois.  Je disais aussi pourquoi il n’y avait rien de mal là-dedans, car il était impossible qu’il ait un pénis assez long pour se rendre près de sa ceinture… même un adulte aurait été une exception pour réussir un tel exploit en longueur…  Pourquoi cette entrevue ? 

Je n’aime pas parler de rumeurs, mais je fais exception cette fois-ci ?  Est-il vrai qu’un policier de Val-d’Or a dû s’exiler dans l’Ouest canadien parce que Mathieu, le jeune qui a porté plainte contre moi, aurait prétendu que l’agent qui l’interrogeait à mon sujet aurait aussi succombé à ses attraits ?  Pourquoi a-t-il affirmé chez moi, au retour de sa fin de semaine en famille d’accueil, après avoir déposé une plainte contre moi, que son père était gai alors qu’il est sans nuance hétérosexuel ?  En quoi le divorce de Jean-Paul faisait-il partie de cette mise ne scène ?  Le jeune prétendait qu’il serait placé en famille d’accueil, mais que jamais il n’accepterait d’aller vivre chez sa mère ? 
 Qui au cours de cette fin de semaine a réussi à lui faire croire que son père était homosexuel ?  

En cour, Mathieu a dit être venu en voyage, même s’il connaissait toutes mes tendances et mes goûts.  Malheureusement, il lui manquait une semaine pour avoir le droit au consentement.  Peut-on consentir seulement qu’au moment, à minuit, où on a l’âge requis ?  Ne devient-on conscient que sur les coups de minuit, marquant ton entrée dans tes quatorze ans ? Quelle connerie !

Mathieu aurait dû être le seul à pouvoir porter plainte contre moi, s’il le désirait, mais librement.  Sauf en ce qui concerne l’enfance (avant l’âge de raison, comme disait l’Église), la sexualité devrait être absolument individuelle, libre, et axée sur la vie privée et l’intimité désirée par chacun.  L’orgasme n’est pas un péché, mais une libération.  Dieu n’a pas créé un corps pour que nous le maudissions, mais pour nous accepter même dans nos faiblesses. La génitalité existe pour permettre la survie de la race.
 
Autant la pédophilie doit être interdite, quand il est question de pénétration, la pédérastie devrait être décriminalisée pour respecter le développement des jeunes, si tout est vécu sans violence et dans un consentement mutuel.  Toute personne devrait être le seul maître de son corps et de son esprit.

Quant aux plus jeunes, la sexualité devrait être ce qu’elle est déjà, soit une exploration de soi-même et des autres. Un jeu.  Les lois concernant l’incitation, les touchers, les caresses sans violence, ne sont pas protectrices, mais surprotectrices ; car, elles ne respectent pas la réalité. 

Elles exagèrent le degré de danger et ignorent le droit fondamental de tout individu à être le seul maître absolu de son corps et de son esprit. C’est au jeune de décider s’il aime ça ou pas. Les séquelles sont une invention pour justifier l’interdit.

Le mal sur le plan sexuel n’existe que dans la tête des adultes corrompus par une civilisation qui a toujours condamné la sexualité (La lutte sexuelle des jeunes, Wilhem Reich, petite collection Maspero 100, 1972)

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