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La liberté sexuelle 20

août 21, 2020

La vie sexuelle 20 (pp. 194 à 205)

Si on avait l’honnêteté de parler de sexualité sans honte et mépris et si l’adoption était financièrement à la portée des familles qui le désirent, il n’y aurait probablement presque plus d’avortements, car, ils seraient tout à fait inutiles. Encore là, les religions viennent tout mélanger.

Ce sont les vieilles personnes qui ne peuvent plus procréer qui montent les premières aux barricades pour défendre une morale dépassée plutôt que de permettre, en ne jugeant pas les autres, que le nouveau- né puisse jouir de la même sécurité que tous les enfants. Quel bâtard, comme on disait, n’a pas connu la honte d’être un enfant né en dehors des normes du mariage établies par les religions ? Est-ce la charité qu’on devrait retenir des enseignements religieux ?

En ce sens, il est essentiel d’éduquer tout individu à assumer sa part de responsabilité. Un enfant est autant une responsabilité paternelle que maternelle. Si tu crées un enfant, tu es responsable de cet enfant. La famille est sa garanti de sécurité.

Ne pas tout légaliser veut simplement dire que l’on maintient cette responsabilité civile. C’est pourquoi il est nécessaire de revoir comment enseigner la sexualité avec ouverture et non seulement sous forme de mise en garde médicale. Il faut distinguer très clairement la différence entre la sexualité et la génitalité, comprendre ses responsabilités et savoir qu’il existe de nombreux moyens de faire l’amour sans procréer. Il n’y a pas de tendresse sans amour. Il n’y a pas d’amour sans responsabilité.

On doit cesser de voir la sexualité comme un crime, car elle est une partie constituante de nous-mêmes. Ce n’est pas en l’interdisant qu’on acquerra discipline et sagesse. La sexualité doit tenir compte du bien-être des individus. C’est plus qu’une recherche égoïste de son plaisir personnel, elle comporte une large part d’émotions. Plus l’amour est profond, plus il est responsable. L’amour totalement gratuit est un idéal. Les motivations sont parfois très hypocrites et insoupçonnées.

Les jeunes doivent connaître les moyens pour éliminer les maladies vénériennes et savoir que l’amour quand il s’effondre peut aussi engendrer la détresse et le malheur. Ce n’est plus un jeu au fur et à mesure que l’on vieillit. Les personnes qui transmettent des maladies vénériennes devraient en subir les conséquences judiciaires, dans le sens d’être obligées à se soigner et devoir demeurer chastes en attendant d’être guéries, si elles n’ont pas les moyens de se protéger correctement. Ça semble plus raisonnable que de tout interdire. La prostitution individuelle devrait être acceptée. Tout individu est le maître absolu de son corps.

Ceci dit, il existe certes des maniaques dangereux (es), violents, dominateurs, mais ce sont des exceptions ou des personnes rattachées au milieu criminel où l’on a commercialisé le sexe. Ces individus sont souvent atteints de maladie mentale conduisant à la violence. Ils sont condamnés pour leurs gestes de nature sexuelle alors que l’on devrait plutôt considérer leurs gestes comme le résultat de leur santé mentale et les soigner en conséquence.

Aucune personne normale ne peut jouir dans la souffrance ou à faire souffrir. Être sadique ou masochiste, c’est une déviance. Il ne faut pas oublier que l’amour génère des émotions. Où commence le respect ? Est-il seulement charnel ou psychique ? Qui n’a pas souffert d’une peine d’amour ?

Il faut apporter des nuances dans nos jugements quant à la gravité des gestes. Il ne doit y avoir aucun compromis face à la violence et la domination.

La seule question qui devrait intéresser le système judiciaire est à savoir si les personnes concernées étaient consentantes ou traitées avec violence ou domination.

Agir contre la volonté d’un autre, c’est un viol. Cela existe dans la loi donc on pas besoin d’en inventer d’autres pour que le geste soit condamnable. L’important c’est de déterminer avec précision s’il y a eu consentement ou non. La boisson ou les drogues ne sont pas des excuses pour justifier un regret tardif, mais s’en servir à l’insu de l’autre pour obtenir ce que l’on veut, c’est un viol. . Le sort de la victime est aussi important que la peine à infliger. S’assurer que le jeune n’ait pas été traumatisé et si oui de l’aide à lui apporter pour qu’il puisse retrouver son équilibre et se déculpabiliser. Jeune veut évidemment aussi bien dire la fille que le garçon.

Il est nettement exagéré pour ne pas dire complètement stupide d’attacher plus d’importance à un attouchement sexuel qu’à la vie des individus. Personne n’a encore séché ou ne fut blessé en se faisant toucher, ordinairement, au contraire, c’est très agréable.

Alors pourquoi, prétend-on qu’il en est autrement pour un adolescent qui vit une relation sexuelle avec un autre ou un aîné ? Est-ce parce qu’on a peur qu’il aime ça ? En réalité, c’est qu’on craint encore l’homosexualité… Pire, c’est qu’en fait, dans notre esprit puritain, cette orientation sexuelle est le mal extrême : ça permet de connaître la tendresse et la jouissance, sans procréer. C’est une désobéissance aux règles imposées par ignorance au cours des millénaires, même si ces règles sont injustifiées et injustifiables, c’est elles qui régissent nos vies. C’est interdit, c’est tout. Pourquoi ? Ça n’a pas d’importance. On entretient la peur plutôt que la responsabilité. La peur est un des marchés les plus payants qui soit.

Évidemment, on croit immédiatement que le jeune n’a pas pu céder à la tentation seul parce qu’on a toujours nié la sexualité des adolescents. Il suffit de se rappeler les guerres que les jeunes ont dû livrer pour avoir le droit de porter les cheveux longs pour saisir que l’on combat tout ce qui est sexuel , même les symboles. Qui se rappelle de la guerre contre la danse menée par les religieux sous prétexte qu’elle conduisait au mal…mais, en signe d’ouverture religieuse, la Cour Suprême accepte le kirpan dans les écoles… C’est vrai que ce n’est pas une arme dangereuse, mais un symbole phallique. Essayer d’imposer publiquement ses symboles religieux au peuple qui a eu la gentillesse de vous accepter en son sein, c’est faire preuve d’insensibilité et d’irrespect. C’est rejeter le droit de notre société de vouloir être laïque. Ce n’est pas la dangerosité du kirpan qui est en cause ici ; mais le fait de ne pas respecter la décision du peuple québécois à l’effet que la religion ça se vit à la maison et dans le temple seulement…

Nous ne sommes pas en théocratie : ce n’est pas au civil de s’ajuster aux religions ; c’est aux religions de promulguer des règles qui ne sont pas incompatibles avec l’ordre civil. Si on ne veut pas admettre ces règles,  on a  qu’à chercher un endroit où l’on peut vivre selon ce que l’on désire. Avec ce jugement, la majorité n’a pas le droit d’exprimer sa foi, un privilège réservé aux immigrants…

Nos juges de la Cour Suprême interprètent les lois en faisant le jeu des politiciens fédéraux en imposant le multiculturalisme. C’est essentiel de respecter les autres, mais ce l’est tout autant que les autres nous respectent. La religion ça se vit à la maison et dans les temples, nul part ailleurs. On n’a pas besoin d’un lieu pour prier, nous avons notre cerveau, ça suffit…C’est inutile que les autres sachent que l’on prie… L’hypocrisie exige l’approbation de ceux qui nous entourent… Cela démontre jusqu’à quel point nos juges sont décrochés de la réalité…

Pourquoi un attouchement sexuel peut-il entraîner neuf mois de prison alors que des chauffeurs ivres qui ont tué des enfants ou des adolescents purgent cinq ans de prison dans la communauté ? Est-ce que «la chasteté» d’un adolescent a moins d’importance que «sa vie» ? Comment peut-on expliquer que la négligence de fonctionnaires, ayant coûté la vie et la santé de plusieurs autres en laissant l’eau se contaminer, est plus acceptable qu’un homme qui regarde des films pornos avec des adolescents ? En quoi les commandites qui ont privé les contribuables de millions de dollars sont-elles moins pires qu’un attouchement sexuel ? Pourquoi y a-t-il une prescription de deux ans pour le proxénétisme alors que l’on interdit la prostitution individuelle et que l’on peut revenir sur des gestes qui ont été posés par un adulte sur un adolescent il y a plus de 20 ans ? La pudeur des jeunes a-t-elle plus d’importance que d’accepter que des milliers de jeunes soient condamnés à vivre sur les trottoirs ? En quoi  un crime économique est-il moins pire qu’un crime sexuel ? Ce n’est pas en augmentant la sévérité des sentences que l’on obtiendra justice …

La Justice est au service de la mafia en protégeant l’institutionnalisation de la sexualité.

Dès qu’une personne est accusée de crime sexuel sa vie est brisée à jamais. Alors qu’une personne qui a tué a droit à une libération conditionnelle, un individu reconnu coupable d’attouchement sexuel se retrouve pour le reste de sa vie sur une liste de personne à proscrire. Il lui est impossible de voyager, de  faire du bénévolat, car il est sur une liste noire.

L’analphabétisme est-il moins dangereux pour la démocratie qu’un toucher consenti sur un jeune garçon ? Une expérience sexuelle rend-elle infirme ? Pourtant, ceux qui l’ont expérimenté pourront vous dire qu’il n’y a pas de plaisir plus fort que de voir jouir l’autre, que le feu dans leurs yeux et le tressaillement de leur corps : c’est loin de faire mal.

Protéger quelqu’un ce n’est pas lui imposer «sa» morale ou sa façon de voir les choses, mais l’accompagner dans sa quête personnelle d’autonomie et de bonheur.

Le lexique employé dans les causes sexuelles démontre l’hypocrisie de notre système. Quand il s’agit de condamner un individu, on morcelle la sexualité et les gestes sexuels pour multiplier les accusations ; mais dès qu’il faut interdire la sexualité, on place tout dans le même sac de la pédophilie pour assurer que les statistiques prouvent la nécessité de devoir continuer à sévir.

Par exemple, on accuse, pour les mêmes gestes, un individu d’une panoplie d’actes qui permettront d’arriver à l’accusation : incitation à la délinquance, attentat à la pudeur, grossière indécence, assaut sexuel, sodomie, etc. Plus il y  a d’accusations, plus la cause semble importante et morbide. Plus il est possible de faire croire dans son infamie, plus elle est une information rentable pour les médias.

Le vocabulaire employé donne en soi la nausée, même si souvent le geste est anodin. Par exemple, un toucher aux organes génitaux pendant une séance de lutte : pourquoi est-ce permis à la télévision entre deux lutteurs, mais interdit autrement entre un jeune et un adulte qui s’amuse ensemble ? Personne ne  s’est fait arracher le zizi dans une séance de lutte, même si on se le prenait à répétition.

D’autre part, pour rendre le geste encore plus sale, on ne fait pas la distinction entre les accusations, même si le français permet de faire bien des nuances. Ainsi, on parle de pédophilie pour dénoncer l’inceste … de grossière indécence ou assaut sexuel pour un acte de sodomie. Pourtant, il y a toute une différence dans l’appréciation du geste par la victime : ce n’est pas la même sensation quand tu es masturbé qu’être sodomisé de force.

Chaque geste est déjà sanctionné par un article du code criminel. En parlant seulement de pédophilie, ça permet d’entretenir la peur et de faire croire que c’est plus fréquent que la violence ou le vol. Pourtant, le vol du chèque d’une vieille retraitée peut avoir plus de mauvaises conséquences si elle n’a plus l’argent pour acheter ses médicaments ou ses vivres que des actes sexuels.

En fait, ce n’est pas tant le nombre de fois que les choses se sont passées qui est important ou qui rend la chose plus ou moins acceptable, c’est la réaction  des personnes concernées. Il y a une différence fondamentale entre une sodomie volontaire et une raclée pour forcer quelqu’un à la subir, un viol. Ce qui compte vraiment est de savoir si le jeune était volontaire ou s’il a été traumatisé ; c’est ce qu’il faut faire pour lui rendre sa quiétude et sa fierté de lui-même. En d’autres termes, comment s’assurer qu’il ne soit pas culpabilisé ou honteux de ce qui se passe ? Quand tu es violé, tu n’as définitivement pas consenti. Mais, la honte est toujours là et dans ce cas ça s’applique aussi aux filles. Voilà pourquoi il est urgent de s’occuper d’éliminer cette honte.

La prostitution volontaire est interdite. Ça enlèverait une part de la clientèle à la pègre.

Les victimes c’est-à-dire les personnes non consentantes doivent cesser de vivre dans la peur et la honte. La seule chose qui devrait être pris en cause et compter en cour n’est pas de devoir décrire ce qui s’est passé ; mais s’en tenir strictement au seul fait du consentement. Tous les gestes sexuels doivent être consentis par ceux qui les reçoivent pour être acceptables.

Qu’on le veuille ou non, il existe encore des formes de violences sexuelles. Si la sexualité sans violence et consentie doit être une liberté individuelle, fondamentale, il existe des rapports humains qui ne devront jamais être permis : le viol, la traite d’un humain, la pédophilie avec pénétration, le proxénétisme et la domination physique ou émotive.

Cependant, il faut avoir la sagesse de reconnaître l’existence d’une vie sexuelle dès l’enfance et le besoin de protéger les enfants de moins de 10 ans contre des gestes qui ne respectent pas leur rythme de développement. Des aventures trop précoces peuvent peut-être hypothéquer leur imaginaire. Ces peurs ou scrupules qui, même s’ils ne sont plus justifiés à l’âge adulte, les hanteront quand même. Les alentours sont parfois un juge inhumain.

L’essentiel est de garantir une bonne éducation non moralisante, objective et totale. Le mensonge par «abstinence» est tout autant un mensonge.

Le tabou génère plus de mal que le plaisir. Protéger les jeunes, ce n’est pas leur interdire la sexualité, mais s’assurer que toute expérience sexuelle soit positive. Si elle est traumatisante, il faut fournir les moyens de dédramatiser la situation et de la rendre acceptable pour cet individu, quel que soit le sexe ou l’âge. La répression est responsable de trop de drames.

Il faut pouvoir se parler sans honte et avec compassion.

La réaction hystérique des adultes quand ils se rendent compte qu’un adulte entretient une relation sexuelle avec un garçon, même s’il est évident que le jeune est consentant, ne peut que desservir négativement le développement de l’enfant.

Il serait préférable que les plaintes ne puissent être faites librement que par les jeunes qui désirent être protégés. Quant à la solution, la répression est de loin la meilleure façon d’aider les jeunes.

Ces situations devraient être vues au tribunal civil, en dehors des médias. Le seul objectif devrait être d’offrir la meilleure situation possible pour garantir un développement harmonique du jeune.

On devrait modifier le vocabulaire employé pour parler avec plus de respect de cette forme de relation amoureuse. L’intervention judiciaire ne devrait exister que pour les cas où il y a violence ou non consentement d’une des parties impliquées

Que se passe-t-il entre un pédéraste (amourajeux) et un jeune ?

Il faut faire une nette distinction entre la pédophilie, la pédérastie (amourajoie), l’homosexualité et la sodomie.

Le propre de la pédophilie est que l’enfant est âgé de moins de 10 ans. Il est à mon avis encore incapable de distinguer entre le bien et le mal. Il peut être traumatisé par la peur de ce qu’il voit ou ce qu’il ressent. Tout dépend évidemment, du comment et de ce qui se passe, pour qu’il y ait traumatisme. Mais, mieux vaut de ne pas prendre de chance. En ce sens, personne ne peut accepter la pédophilie.

L’Église catholique a fixé l’âge de la raison à huit ans, mais c’est un peu jeune, car la pré-puberté n’apparaît que vers 10-11 ans et ça ne donne rien d’instruire les jeunes sur leur sexualité trop à l’avance, sans tenir compte de leur développement et de leur intérêt. Cet enseignement doit nécessairement avoir lieu à la fin du primaire pour que les jeunes sachent et comprennent bien ce qui leur arrive et ce que veut dire « consentement ».

La sexualité, c’est d’abord une question d’amour, donc, de liberté et de responsabilité.

Vers neuf ans, il est essentiel qu’un enfant connaisse le fonctionnement de son corps et les changements qu’il va subir à l’adolescence. Ainsi, personne ne se croit unique dans son orientation sexuelle. Il n’aura pas peur d’en parler.

Si on connaît d’avance les transformations de l’adolescence, on aura moins peur ou on sera moins compulsif quand elles surviendront, car, on ne se sentira pas coupable de connaître de nouveaux besoins ou des attirances qui nous paraissent parfois assez louches. L’adolescence, c’est l’époque des essais, parfois même dangereux. C’est aussi l’âge où l’on pense que notre première peine d’amour est la fin du monde. C’est le temps où l’on doit apprendre à contrôler ses émotions.

Les futures séquelles à l’âge adulte, à la suite d’une expérience sexuelle pédéraste à l’adolescence sont très souvent le fruit de l’ignorance : si tu ne peux pas survivre aux jugements que tu penses que les autres portent sur toi tu éclates avec le temps.

Les séquelles sont l’aboutissement de la faiblesse et de la fragilité de ta personnalité et l’incapacité de pouvoir en parler. La haine et la honte que tu portes contre toi sont le fruit de ton éducation familiale. Malheureusement, nous vivons encore dans un monde où les scrupules engendrent les tabous qui, à leur tour, produisent les maladies mentales. Les professionnels refusent de dire la vérité, car, ils perdraient trop de clients… On accepte la peur et la honte de la sexualité comme un état normal. L’ignorance est l’arme de l’aliénation.

Cela nous empêche de faire les nuances qui s’imposent et ainsi on oublie que la seule chose qui doit être interdite, c’est la domination ou la violence. Pour éviter les séquelles à venir, le jeune doit se sentir non-coupable, absolument libre et capable de parler de ses expériences personnelles, si elles le troublent, malgré les préjugés sociaux. Si le jeune ne parle pas, c’est qu’il ne peut pas faire confiance à la compréhension et la compassion des adultes qui l’entourent ou qu’il a tout simplement aimé ça, mais tout ce qu’il entend dit qu’il ne le faut pas.

Dès qu’il ouvrira la bouche, ça créera un véritable tsunami. Les adultes ne sont pas capables écouter, ils possèdent la vérité, la morale, et ne pensent qu’à sévir pour remédier à ce qui ne leur plaît pas. Quand un jeune est surpris avec un adulte, les adultes paniquent, ils condamnent et rêvent de se venger comme si c’étaient eux qui venaient de vivre l’événement ou comme si le jeune aurait été tué ou rendu infirme pour le reste de sa vie. On ne s’intéresse pas à la vérité et encore moins à savoir si le jeune a aimé ça ou s’il est intéressé à poursuivre une telle aventure. On condamne aveuglément.

Le jeune n’a rien à dire : il doit se contenter de voir basculer sa vie dans une tempête de folie due à l’ignorance et à l’hystérie de ses parents ou de la police. Tout y passe : des adultes devenus hystériques, la police, les médias ; c’est presque aussi pire que le déclenchement d’une guerre atomique.

Cette emphase ne peut faire autrement que te faire croire que t’es un sale ou un cochon, simplement parce que tu as été trop curieux et que tu as aimé ça. Ça rappelle l’époque où un simple baiser te semblait le plus grand et le plus grave des crimes. La société te criait à répétition son unique credo existant : il est anormal de ne pas être attiré par l’autre sexe, même si ça ne correspond pas encore à tes besoins à cet âge.

On ne fait pas la même campagne médiatique contre les drogues parce que l’information est contrôlée par un certain féminisme obsédé par le cul, la haine des hommes et une égalité mathématique : les féminounes.

Cette morale féminoune est supportée par le crime organisé parce qu’elle permet de soutenir la mentalité macho, selon laquelle l’homme est le pourvoyeur et protecteur absolu de la femme et son enfant. Les hommes sont exclus des rapports avec les jeunes. Dès qu’un homme caresse un enfant : c’est le drame total.

Il en va tout autrement pour les femmes parce qu’on a décrété sans fondement que c’est ainsi. Quand des réseaux de télévision investissent dans la lutte à la sexualité des jeunes, sans apporter les nuances qui s’imposent quant à l’âge, au détriment même de la vérité, c’est que ça rapporte beaucoup.

Le peuple québécois est très généreux, surtout envers les enfants et les victimes de la vie, mais pour que subsiste cette générosité, il faut entretenir le mal. L’argent de bien des fondations pour aider les jeunes sert plutôt à enrichir ceux qui sont aptes à exploiter cette misère pour améliorer leur propre sort. Pour que ce genre de commerce demeure lucratif, il faut que ces besoins soient confirmés par de bonnes statistiques.

On ignore le sort des jeunes qui doivent «vivre sur le trottoir». Ils sont encore moins bien traités que certains chiens. C’est plus grave, plus inacceptable, mais on n’en parle pas, comme si la seule vraie et unique misère était de subir un attouchement sexuel. Même si l’Église catholique s’affaiblit sans cesse au Québec, la sexualité demeure l’obsession. Nous avons été marqués au fer.

La vraie misère des jeunes nous est complètement indifférente, surtout si elle ne nous coûte pas de sous supplémentaires en impôts. Que tous les jeunes lâchent l’école, ce n’est pas important : au moins ils ne jouent pas aux fesses avec un adulte.

La religion nous a inculqués qu’en dehors du sexe, il n’y a rien d’important. On  se contente, face à cette misère croissante, du verdict populaire selon lequel « C’est leur choix ». Plus on est superficiel, moins on est conscient, moins ça fait mal. Les média sont là pour moduler les environnements et nous empêcher de réfléchir.

En ce sens , la prise de position de certains films québécois contre la vraie misère des jeunes , qui dénoncent notre perception à l’effet que ne pas manger ou avoir un endroit où vivre , est un délit moins pire que la perte de sa chasteté , a le mérite de nous rappeler à la réalité. Par contre, cette vérité n’est pas vraie seulement pour les jeunes, elle l’est pour tous les âges. La drogue, l’immobilier ou la construction de condos ainsi que les profits des industries pharmaceutiques sont les domaines privilégiés pour le blanchiment d’argent. Les deux extrêmes de la pyramide d’âge, qui devraient être le souci quotidien de tous les gouvernements qui se respectent, sont devenus les vaches à lait du crime organisé international. Les jeunes sont exploités par les drogues comme les vieux par les médicaments.

Même l’indépendance du Québec est moins importante dans un certain discours féminoune que le féminisme lui-même. C’est ainsi qu’on implanta ce faux- féminisme dans un nouveau parti politique … Les femmes sont majoritaires. Il faut donc leur proposer quelque chose qui leur ressemble. Ce qui les touche encore le plus, c’est la peur de la sexualité.

Le discours féminoune n’a pas évolué depuis 30 ans. La liberté mâle n’est pas axée sur le mépris de la sexualité. Tant que les féminoune se cramponneront à leur mépris de la sexualité pour revendiquer leur égalité, elles échoueront parce que leur discours est trop superficiel.

Nous sommes loin d’une définition collective de ce que nous aurions besoin pour vivre le bonheur et l’amour dans ce monde obsédé par les profits. Le discours féminoune est vieillot et tourne en rond parce qu’on est passé du rêve d’avoir des «hommes roses» à celui des «femmes au pouvoir». L’essentiel de la réforme sociale demeure l’égalité entre l’homme et la femme, mais on oublie de réviser la perception féminine de la sexualité.

Pour trouver l’égalité, il faut d’abord s’entendre sur ce qui nous rend identique, tout en permettant d’assumer complètement les différences.

Le mariage d’un certain féminisme avec une certaine gauche n’a rien d’étonnant parce que la morale sexuelle n’a jamais progressé. C’est une chose que de prétendre qu’il n’y a pas de dieu, que la répression sexuelle est la base du fascisme, mais s’en est une autre que de le traduire dans la vie quotidienne, que de se rappeler que responsabilité rime avec liberté.

Ce ne sont certainement pas Lénine, Staline, Pol Pot ou Mao qui se sont battus le plus hardiment pour la libération sexuelle. Leur lutte fut strictement économique : une révision du partage du pouvoir. D’ailleurs, toutes les super nations et toutes les religions favorisent la répression sexuelle des jeunes parce qu’elle facilite l’exploitation individuelle et l’aliénation. Les superpuissances correspondent à l’empire romain : une recherche sans limite des richesses et du pouvoir.

Cependant, la «gauche progressiste » serait, à Cuba, à revoir sa conception sur la sexualité. L’avenir nous dira s’il y a encore place à la compréhension humaine dans la vie privée…Être un esclave du capitalisme ou du communisme, ça ne change pas grand-chose.

Quant à la gauche canadienne, qui a toujours fait croire dans son progressisme, elle a perdu toute crédibilité quand elle s’est prononcée pour le fédéralisme, une structure centralisée d’exploitation.

La tactique préférée des fédérastes a toujours été de diviser pour régner. Certains Québécois ont la mémoire tellement courte et sont si jaloux de leurs voisins qu’ils oublient qu’il y a deux moyens de diriger la masse : en faisant appel à une idéologie ou un idéal ou en créant les structures qui permettent de voler légalement directement, en exploitant la majorité.

Il suffit d’écraser l’ennemi, le syndicat, de permettre au privé de devenir un partenaire et, ensuite, s’assurer que les contrats puissent être obtenus sans appel d’offres pour permettre au patronage d’occuper la même place qu’à l’époque de Maurice Duplessis. L’exploitation et sociale est moins importante dans l’esprit des gens que la chasteté et ça rapporte tellement plus …

Pourtant, l’avenir du Québec sera nécessairement au centre gauche, car le politique est un équilibre entre l’économique et le social. Le politique doit veiller au bien-être des citoyens et non les exploiter. Les politiciens l’oublient trop facilement. C’est pourquoi l’État est appelé à se prononcer sur l’âge de consentement. Qu’on le veuille ou non, même la sexualité est une affaire politique. L’âge de consentement n’est pourtant pas exigé quand il s’agit de choisir sa religion. C’est pourtant beaucoup plus fondamental. Mais, ça cadre dans le plan du lavage de cerveau dès l’enfance. Créer une empreinte qui disposera du reste de la vie…

Quand la police a démantelé un réseau de prostitution juvénile dans Outremont, on ne s’est pas tellement vanté du fait que les jeunes ont affirmé y avoir participé pour les caresses et non l’argent. Les policiers furent terrifiés d’apprendre que les jeunes avaient pris cette décision d’organiser leur propre réseau de prostitution juvénile, sans l’intervention d’un adulte, juste pour «enfin» connaître le sens du mot «tendresse». Tous les jeunes étaient fils de riches ; ils n’agissaient pas pour se payer ce qu’ils n’auraient pas pu avoir autrement, mais pour enfin se sentir désirés. C’est difficile pour quelqu’un qui gagne un salaire astronomique de comprendre que tu peux vouloir troquer ton petit sexe contre un bien que tu ne pourras jamais avoir autrement. D’autant plus que ça procure beaucoup de plaisir…Pourquoi s’en priver ? C’est encore plus rare de concevoir qu’à cet âge, le jeune peut avoir compris qu’on lui ment pour lui interdire. Il est difficile de croire que le sexe divinisé et intouchable est dangereux lorsque après l’avoir essayé tu en ressors ébahi, que tu en fantasmes juste à te rappeler les merveilleux frissons que tu as vécus. C’est un fantasme qui vaut mieux qu’une revue pornographique.

Le pire ennemi des enfants sur le plan sexuel, ce sont l’ignorance, le mensonge et le fait que les adultes en font tout un plat. Faute d’avoir les informations qui influenceront leur vie, les jeunes se la procurent alors, souvent tout croche, auprès de leurs camarades ou en essayant de se renseigner dans la pornographie. Les adultes ne comprennent pas que leur interdit est le meilleur allié de la pornographie.

Il est normal de vouloir connaître, essayer, te comparer quand tu es jeune. Si les adultes sont incapables de leur en parler, il ne reste qu’à aller chercher les réponses ailleurs. Les adultes se plaindront de cet intérêt et pleureront sur une prétendue décadence parce qu’ils ont oublié ce qu’ils ont vécu, ils sont trop

«poignés» pour s’en rappeler correctement. Une pudeur injustifiée de la sexualité est aussi un déséquilibre mental qui, poussé trop loin, conduit à la paranoïa.

La pédérastie est l’amour entre un adulte et un adolescent (10 ans et plus) qui découvre sa sexualité. Elle est même conseillée dans certaines religions ou pratiques philosophiques comme le tantrisme. C’était aussi la forme d’amour la plus élevée durant la Grèce Antique.

Évidemment, puisque ces pratiques sexuelles ne conviennent pas à la majorité des religions d’aujourd’hui, elles sont interdites presque partout.

Les preachers et les gourous ont droit aux femmes pour assouvir leurs passions… c’est un amour dit normal.

Toutes les religions ont droit d’être protégées, sauf, celles qui reconnaissent aux jeunes le droit de découvrir l’amour avec un adulte : une des plus grandes hypocrisies de notre culture.

On peut inventer toutes les peurs que l’on voudra, il en demeure pas moins que très souvent comme l’écrivait Jean Ferguson, un grand écrivain de Val-d’Or, dans son «Journal noir », le jeune est souvent plus que consentant.

Contrairement, à la pédophilie, la dénonciation devient un excellent indicatif pour le jeune, car il n’a plus besoin de se casser la tête, sachant que la personne dénoncée connaît l’affaire. S’il veut l’essayer, il sait où aller. Il le fera à la cachette. Il sait déjà ce qu’il veut quand il se rend chez l’individu dénoncé. Il saura bien se faire comprendre. Les jeunes sont moins niais qu’on le croit. Placer la photo du pédophile sur un poteau, c’est fournir un carnet d’adresses à ceux qui seraient tentés par l’expérience.

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