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Anthologie des textes érotiques masculins (par Jean Ferguson)

mars 12, 2020

PREMIER POÈME EN GUISE D’INTRODUCTION

À LA CRITIQUE…

Critique qui fait l’esprit fort

En matière de foutrerie,

Ne t’étonne pas, je te prie

De trouver foutre ici d’abord.

J’aimerais mieux mourir de rage

Que d’avoir, dedans ton ouvrage,

Malicieusement laissé

Aucun mauvais exemple à suivre.

Mais puisque nos aïeux, pour nous faire survivre,

Ont foutre sur foutre entassé,

Je puis bien commencer mon livre

Par où le monde a commencé.


Claude Le Petit

Claude Le Petit, français, 1639~1662. Ce poète exerça la profession d’avocat à Paris, tout en fréquentant les gens de lettres de son époque. Il fut accusé d’avoir écrit des poèmes libertins et licencieux, mais la véritable raison, c’est qu’il

s’était payé, en quelques strophes, la tête des Jésuites dans son Paris ridicule.

Ceux-ci eurent la rancune tenace et le firent condamner à être brûlé vif après avoir eu le poing coupé. Le Parlement de Paris confirma la sentence, ainsi

Claude Le Petit fut exécuté.

AHMAD AL-TÎFÂCHÎ

(Persan, 1184-1253)

Ce poète à travers ses (œuvres personnelles a colligé des poèmes d’autres poètes arabes anonymes dans son recueil Les délices du coeur.

FIDÉLITÉ

Un jour, un jeune homme s’aperçut

Que son voisin arborait

son instrument fièrement dressé.

— Je te donne ma vie en rançon

Si tuacceptes de me révéler pourquoi

Ton objet se lève ainsi entre tes jambes.

— Oh ! C’est qu’il vient de se rappeler

Un ami qu’il a en Iraq.

Le jeune homme lui proposa :

— Permets-moi de le toucher

Et de l’embrasser : une telle fidélité

Est bien rare de nos jours !


LE GRAIN DE BEAUTÉ

 
Le grain de beauté sur ta joue pure

Mets à celle-ci tant de grâce et de perfection.

Comment blâmer

Quelqu’un qui serait

Tout entier dans le regard

Comme le grain de beauté ?

LOUANGE À ALLAH !


Qu’Allah soit loué

Qui donne un sursis au coupable

Et promet le pardon à tous les vivants.

Car c’est lui qui a promis :

« Ma miséricorde est assez immense

Pour contenir le monde entier. »

Oui, je loue Allah

Comme le fait la terre assoiffée

Qui remercie le ciel

Pour la pluie qu’elle reçoit.

Ainsi l’amant passionné

Se répand en remerciements

Lorsqu’un peu de plaisir lui est accordé.

Je témoigne que c’est Allah

Le seul Dieu

Et qu’il n’y en a pas d’autres;

Il ne saurait avoir d’associé.

Que cette louange m’apporte

La récompense de rencontrer sur ma route

Beaucoup de beaux jeunes gens

Et je souhaite en même temps

De me retrouver un paradis

Entouré de jeunes imberbes !

LE BÉDOUIN

Dans l’un des mes lointains voyages

À travers des pays et des pays,

J’ai rencontré un svelte Bédouin

Ayant l’air d’un cerf gracieux.


Il avait entre les jambes

Quelque chose qui ressemblait

À la lance dans son fourreau.

Bel instrument à vrai dire !


Au cours d’une étape,

Il me le fit connaître.

Je me pus que m’exclamer :

— Ô toi, le plus admirable des hommes

À cause de ton instrument,

Le Grand Dispensateur seul

Pourra te récompenser

À ma place pour la prouesse

Dont tu viens de me gratifier !

L’AGRÉABLE DE LA VIE

La vie n’est vraiment agréable

Que lorsqu’on a passé la nuit

Entre le ventre d’un esclave

Elle dos d’un jeune homme.

Je l’accouple,

Je l’embouche,

Il me prend.

Le plaisir se présente donc à moi

De deux façons :

Par-derrière et par-devant.

Félicité et reconnaissance !

(Traduction et arrangement : Djamel Mamed)

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