Radioactif 636
Radioactif 636
Textes de 2014, p. 1694/1708
09 Août 2014
Ça ne vaut pas cher.
Il y a des journées comme ça. Tu te lèves et tout ce que tu lis t’inspire une honte de plus en plus profonde de la race humaine. Le meilleur stimulant pour ce faire est de lire les quotidiens.
On prétendait mourir de peur quand PKP a levé le poing en l’air, mais quand on lit ce journal, on s’enfonce dans un tel puisard d’informations qu’on comprend vite que ce n’est pas avec ce journal que l’indépendance franchira un pas de plus vers sa réalisation. Quant au Devoir, le seul organe d’information à se prétendre neutre, il n’y a même pas moyen d’y publier son opinion. C’est le journal de QS.
Dans le Journal de Montréal, on a plus d’articles sur le danger pédophile que de l’indépendance ou comment les religions sont devenues une autoroute conduisant à la maladie mentale, laquelle finit par aboutir à des guerres régionales, car comme le disait le livre La paix indésirable, l’humanité ne peut plus se permettre de guerres utilisant les armes nucléaires. Faute de guerres, l’économie se porte mal. Le système est basé sur les dépenses inutiles pour survive.
On se bat pour Allah, Yahvé ou Dieu au nom d’un amour qui ordonne de tuer tous ceux qui n’ont pas la même foi que ceux qui croient en lui.
Tuer doit être plus élégant que de jouer aux fesses. Ça fait moins mal et ça ne crée pas de séquelles. Des tonnes de gens n’ont plus de foyer, souffrent à cause de la débilité religieuse ou pétrolière et ça ne traumatise personne. Il faut sauver les religions alors on crée des lois pour défendre leur bêtise humaine.
Même la Constitution canadienne protège le droit à sa religion. Vous avez le droit d’entretenir leurs préjugés contre ceux qui ne sont pas aussi chastes que vous ou qui ont le malheur de manger du porc. Des bêtises qu’on retrouve dans toutes les religions. Les religions sont comme la politique, on y prêche le contraire de ce que l’on vit.
Et le Québec, en ayant élu le parti politique le plus corrompu de notre histoire, renoue la tradition de l’époque de Duplessis, mais cette fois en faisant semblant que la religion n’y a rien à voir comme si notre morale n’était pas née de ce qu’elle nous prêchait. On forme les âmes durant la tendre enfance à obéir même si cela nous semble complètement débile.
Le Québec est devenu l’Afghanistan de l’Amérique, ce par là où passent les pétrolières pour exercer leur commerce international.
On paye les dégâts comme à Lac-Mégantic, mais nos gouvernements fédérastes leur donnent la voie libre. C’est vrai la majorité libérale vient des dernières élections. Il faut être crétin pour croire que le Québec est au bord du gouffre économique. C’est le cas s’il obéit à la grande mafia de la mondialisation. Maudite politique!
12 Août 2014
Robin Williams-La société des poètes disparus
Ce film m’inspire de nombreuses réflexions, car je m’en servais dans mes cours pour introduire la poésie. C’était d’autant plus comique du fait que je crois avoir été un professeur qui lui ressemblait, du moins, pour ce qui est du contact avec les étudiants.
Oui ! J’adorais enseigner et j’adorais mes élèves qui ont même organisé une soirée de poésie qui a fait mourir de rage la mère Lepage parce qu’elle y voyait une trop grande affirmation d’amour pour un Québec indépendant. Mme Lepage était une libérale tout aussi fanatiquement fédéraste que j’étais indépendantiste.
J’étais président de la Société nationale des Québécois de Val-d’Or. On me trouvait trop radical évidemment. Il suffit de savoir ce que l’on veut pour être trop radical aux yeux de ceux qui sont trop mous. Je n’étais pas un carriériste politique, mais quelqu’un qui croit sincèrement que l’avenir du Québec réside nécessairement et seulement dans l’indépendance du Québec.
Je me rappelle aussi que je devais parfois m’en aller au fond de la classe pour assister à la représentation de ce film, car je devais cacher mes pleurs du fait que mon fils adoptif Rouhed s’était aussi suicidé parce qu’une fille l’avait quitté. Dire que j’avais peur de lui transmettre mes goûts d’amourajeux. Si cela lui avait sauvé la vie, je n’aurais pas hésité une seconde, car notre morale sexuelle québécoise tient de la débilité et de l’ignorance. Mais, il était hétéro et je ne voulais pas le forcer à penser comme moi. J’ai trop de respect pour la liberté pour forcer quelqu’un à faire ce qu’il ne veut pas.
La société des poètes disparus, c’est aussi une des 10 ou 11 cassettes vidéo saisies par la police de Val-d’Or afin de m’inculper. On cherchait des preuves pour un crime (je dirais plutôt la folie de la répression sexuelle) dans ce film et dans les deux soirées de poésie qui ont eu lieu à Montréal en 1970 et 1980. Bizarre, n’est-ce pas?
J’ai toujours cru que ce qui m’était arrivé était un coup monté politique bien plus que sexuel. Le juge m’a dit que je n’étais pas très dangereux pour les jeunes, mais que je l’étais pour les institutions du pays. D’ailleurs, on m’a dit durant mon séjour à Bordeaux Beach que je ne serais pas un second Mandela. Ce doit être aussi une allusion à la chasteté.
Le dernier message a été que si je continuais à chialer, je risquais d’être retrouvé mort comme le Dr Ferron. Heureusement, je l’ai pris comme un commentaire venant d’un ami.
13 Août 2014
Les opportunistes.
J’hésitais ce matin à choisir à savoir qui étaient les plus opportunistes, M. Fortin qui se prétend encore souverainiste en claquant la porte du Bloc parce que son chef est trop indépendantiste ou ces gars qui ont eu du plaisir avec des Pères Rédemptoristes et qui se font maintenant payer plusieurs dizaines de milliers de dollars pour des plaisirs devenus séquelles avec la folie du discours féminoune actuel sur la sexualité des jeunes.
Comme je l’ai déjà écrit, je suis désespéré de ne pas pouvoir me faire un tel salaire pour avoir eu des petits moments de plaisirs défendus. Malheureusement pour moi, un plaisir est un plaisir et ce n’est pas un discours basé sur une ignorance crasse de la réalité humaine qui me fera croire qu’un plaisir crée une telle souffrance pour que 20 ans plus tard, je souffre encore de la séquelle d’avoir éjaculé.
Pire, quand je ne étais pas encore capable d’éjaculer, tous les gestes sexuels, sauf se faire enculer, étaient plutôt grisants. Je me rappelle comment ça me chatouillait dans le vendre quand quelqu’un d’autre s’amusait avec mon petit pénis. Je n’essaierai pas aujourd’hui de faire croire aux autres que ce plaisir était le vol de mon enfance ou d’une innocence provoquée par la contrainte des adultes qui nous empêchait même d’y penser sans être un ignoble cochon.
Aujourd’hui, au contraire, la science a établi que ta vie sexuelle apparaît à ta naissance ce qui confirme que tout ce que les religions nous apprennent sur la sexualité est de la pure folie. Au Québec, la peur du sexe, de la nudité, est une véritable paranoïa.
J’avais peur moi aussi de me faire prendre parce que les adultes avaient décidé pour moi que c’était mal. Ils ne savent même pas pourquoi, mais c’est mal. Ce fut toujours ainsi et ce sera toujours ainsi. Ce principe était quant à moi de l’obéissance aveugle.
Dans ma vie, je ne connais personne, sauf si tu es violé, qui souffre d’un petit jeu sexuel. Il faut avouer que pour certains l’attrait des sous peut changer le sens des gestes et faire croire qu’un plaisir a transformé votre vie angélique en vie d’enfer. Tout ça m’apparaît comme une profonde tristesse. J’ai du mal à comprendre jusqu’à quel point des gens peuvent devenir hypocrites à ce point pour avoir un peu plus de sous.
Si l’Église était intelligente elle refuserait de payer et ça tuerait tous les mouvements de chantage contre elle.
Elle ne peut pas dire qu’elle nous a menti en inventant les péchés de la chairs, car ce serait semer le doute sur le reste des enseignements.
14 Août 2014
Jean-François Fortin
Mon cher Jean-François Fortin.
Je suis littéralement tombé à la renverse quand je vous ai entendu commenter votre démission du Bloc québécois. Je croyais que vous étiez vraiment un indépendantiste, j’ai même voté pour vous quand vous vous êtes présenté chef, mais c’était semble-t-il mal vous connaître.
J’ai toujours cru que le Bloc était un mouvement indépendantiste, donc, que sa première raison d’exister est l’indépendance. Si je ne l’avais pas cru, je ne serais jamais devenu membre du Bloc québécois. Je savais comme tout le monde que ce n’est pas le Bloc qui fera l’indépendance, mais c’était un instrument qui pouvait apporter sa contribution à la réalisation de ce grand rêve.
Malheureusement, plusieurs ont commencé à croire que le parti était plus important que sa raison d’être. Comme dans le PQ, on a commencé à voir surgir les carriéristes de l’indépendance. C’est normal tant que l’indépendance n’est pas faite, mais il ne faut pas que la carrière devienne plus importante que la raison d’être du parti.
Le Bloc avait plus que sa légitimité, il était capable de vraiment changer des choses à Ottawa. Le Bloc a même déjà été l’opposition officielle. Malheureusement, le non l’a emporté en 1995 et nous payons pour notre manque de courage. Nous sommes devenus la première nation à se refuser le droit de naître.
Depuis, les choses ont bien changé. Il y eut la loi de la clarté, les commandites et surtout des changements qui font que maintenant il est quasi impossible de modifier la constitution. Il est clair que les promesses d’un nouveau fédéralisme sont devenues des illusions. Le choix est très clair on est pour le statu quo et on disparaît ou on est pour l’indépendance.
Personnellement, j’ai compris grâce au Bloc et surtout aux discours de Gilles Duceppe que l’on ne peut plus prendre notre temps pour réaliser l’indépendance. On la fait maintenant, c’est-à-dire au cours des 10 prochaines années ou on lâche tout. Et dans ce cas, ça ne donne rien d’avoir une Assemblée nationale, car c’est à Ottawa que les décisions sont prises pour nous par ceux qui défendent des intérêts qui sont économiquement le contraire de nos besoins.
Seulement quatre députés bloquistes ça permet à M. Lebel de nous dire qu’il y aura un péage sur le pont Champlain point à la ligne. Sans les indépendantistes, le Québec sera une région comme les autres qui apprendra vite à parler anglais et aller se battre s’il le faut pour la reine d’Angleterre. Vive la soumission volontaire !
17 Août 2014
Génocide arménien
Rien ne justifie le meurtre d’un humain. Celui qui tue au nom de Dieu, au nom du pouvoir, au nom de son pays est un assassin au même titre que ceux que l’on exécute pour meurtres, sauf que ceux-ci sont protégés par les préjugés et l’ignorance.
Qu’on le veuille ou pas, les pires discriminations naissent avec le fanatisme religieux. Ces institutions nous prêchent l’amour, mais n’obtiennent avec leur morale humaine prétendue divine qu’à créer la haine. À quand l’égalité entre tous les humains? Personne n’est mieux que l’autre, il faut juste savoir le reconnaître pour donner une chance à la paix de naître.
20 Août 2014
Lucien Bouchard
C’est clair pour Bouchard, il n’y aurait plus de Bloc. Deviendra-t-on des NPD, des Libéraux ou des Conservateurs ? C’est de la merde ! Le Bloc doit avoir deux buts:
a) promouvoir l’indépendance, tout faire ce qui est possible pour améliorer l’éducation à cette fin, mettre sur pied une caisse pour subventionner les recherches et les actions indépendantistes
b) continuer de défendre les intérêts du Québec. Se présenter que dans les dossiers où le Québec a de quoi à retirer. Dénoncer ce qui va à l’encontre des besoins du Québec. Il n’y a pas qu’un référendum pour réaliser l’indépendance. Créer notre constitution est un autre moyen.
C’est drôle que les rumeurs partent de la Presse, organe officiel du parti libéral. On dirait que les souverainistes s’opposent à l’indépendance, mais ils sont trop hypocrites pour l’affirmer. On s’est fait fourrer durant des années, si c’est le cas.
Suicidaire ou pas, il faut que ça sorte et qu’il y ait un lavage dans l’establishment indépendantiste. Je pense comme le fils de Bouchard, son père est un looser.
21 Août 2014
L’indépendance à redéfinir.
L’indépendance n’est pas morte. Elle est en mode redéfinition. Ce qui arrive maintenant est différent de ce qui se passait en 1962. Cependant, on est dans le même moule : on essaie de nous faire croire que si on est indépendant, on se portera mal. C’est ce qu’on nous disait lors de la nationalisation de l’électricité.
Si on était intelligent, on ne se servirait plus de pétrole au Québec, mais de notre électricité. Et on réclamerait des redevances pour ceux qui se servent du Québec pour envoyer le pétrole dans le monde. Le problème n’est pas la question. Elle est simple. Voulez-vous que le Québec devienne une république indépendante?
Par contre, pour avoir droit de vote, il faudrait vivre au Québec depuis au moins cinq ans. Ainsi, on n’aurait pas des juges du Nouveau-Brunswick pour venir voler le référendum. D’ailleurs, d’ici là, les indépendantistes devraient organiser un mécanisme pour se doter immédiatement d’une nouvelle constitution.
27 Août 2014
Le temps d’agir.
Il faut retrouver des gens de conviction et de courage pour réussir l’indépendance. Est-ce qu’on pourra dépasser un jour les limites des partis politiques pour atteindre celles du pays à construire ?
Avec ce qui se passe au Bloc, on est porté à croire qu’on est plutôt appelé à disparaître comme peuple/nation par notre propre faute. Si on ne réussit pas à réaliser notre indépendance au cours des 10 prochaines années, on est condamné à disparaître. Comme le chantait si bien Pauline Julien.
29 Août 2014
Jean Lapierre
Malheureusement, le cas de Jean Lapierre permet seulement de constater que le journalisme au Québec est profondément malade.
Loin de s’en tenir aux faits et au jugement subséquent des lecteurs, on nous impose constamment l’opinion de chroniqueurs. Ce n’est pas ce qu’ils pensent qui nous intéresse; mais les faits. Que l’on explique des situations difficiles à comprendre est louable, mais pourvu que ces explications ne soient pas des catéchismes partisans. Il suffit d’écouter les médias, de lire les journaux pour se rendre compte du peu d’impartialité de certains journalistes qui défendent les intérêts du fédéralisme.
On dirait que les journalistes obéissent à des patrons qui dictent des lignes qui doivent absolument diminuer la valeur du rêve indépendantiste. Ou qu’ils ont pour mission de mousser les chicanes au sein des organismes indépendantistes (remarquer qu’ils n’ont pas un très grand effort à faire).
De mon temps, on exigeait l’impartialité, même si les mises en page et le choix des nouvelles affichaient presque toujours le parti pris des journaux.
C’est vrai que la poésie souffre encore parfois d’une maladie que l’on appelle la censure quand il est question de sexualité. Elle est encore bien présente dans certaines de nos institutions, même certaines bibliothèques publiques. Le jansénisme n’est pas tout à fait mort.