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Radioactif 451

juillet 31, 2022

Radioactif 451

Texte de 2008, p. 814

Les olympiques.   

Je n’ai jamais autant écouté les olympiques de ma vie.  Ma mère connaissait ça mieux que moi. Elle est vraiment extraordinaire. 

Le plus drôle, c’était d’entendre brailler les chroniqueurs parce que le Canada n’a pas de médailles.  Combien de nous pouvons nous rendre aux Olympiques?  Y répondre nous indique jusqu’à quel point les médias arrivent à nous charrier.  Juste le fait d’être des olympistes, c’est déjà super merveilleux.             

J’ai beau parfois avoir la tête enflé, en croyant que j’ai écrit des choses intéressantes : je n’ai encore jamais réalisé une telle performance et je n’en réaliserai pas non plus.  Je me dois d’admettre que je suis un gars bien ordinaire : pas d’invention, pas de richesses, pas de talents sportifs ou autres.  À part mon obsession pour les petites queues, il ‘y a pas grand-chose qui me distingue des autres.  Il faut bien se rendre compte qu’on n’est pas tous nés pour être des vedettes comme Céline Dion ou Elton John.             

Je retiens des jeux que ces vedettes s’entraînent durant des années pour voir leurs rêves se réaliser ou mourir en quelques minutes.  Même si, à ce niveau, l’étiquette d’un pays n’est pas aussi importante que le talent, la fierté de son appartenance ne peut pas être reléguée aux oubliettes.  Malgré soi, on est porté à prendre pour son drapeau. 

Je n’ai jamais été celui qui s’est arrêté longtemps sur ce genre de compétition, mais je dois avouer que j’ai été touché par l’appel pressant lancé pour qu’on reconnaisse nos petits génies plus vite et surtout qu’on leur donne l’aide pour se développer.  C’est vrai dans les sports, mais c’est aussi vrai dans les sciences et les arts.           

Aujourd’hui pour être quelqu’un il faut se rappeler qu’on a des milliards de compétiteurs.  Juste être un individu, c’est déjà une merveille.  Des millions de spermatozoïdes et d’ovules sont morts avant de trouver le couple parfait qui nous a créés.  Juste le fait de vivre fait de nous des êtres de grande valeur. 

On pourrait dire qu’à ce compte, si on a autant de compétiteurs, ça ne donne rien de faire un effort ; mais heureusement un champion avec son cheval nous rappelle qu’on peut partir de loin pour revenir parmi les meilleurs. Les chroniqueurs auraient pu en parler sans insister sur le fait qu’il a déjà eu des problèmes de cocaïne.  Qu’il en parle, c’est merveilleux ; mais les autres devraient savoir que « sa » médaille est aussi en or que les autres médailles d’or.         

Ça me fait aussi penser qu’au Québec, on manque de fierté depuis un certain référendum en 1995.  On aime ça écraser le voisin.  Ce n’est pas parce qu’on a été assez tata pour se tirer dans les pieds et se refuser de naître qu’on ne vaut plus rien.  Bien au contraire, il faut reprendre toute la réflexion à zéro et se demander ce qu’on veut que le Québec devienne.            

Si on peut aller chercher des médailles, avoir des divas comme Diane Dufresne, Céline Dion, Ginette Renaud, etc., on peut jouer un rôle assez intéressant dans le monde.  Juste le regarder suffit pour nous en mettre plein la vue.  Mais, c’est rien à côté de pouvoir sentir en faire partie.   

Je vais souvent voir des spectacles au Vieux-Clocher et je suis ravi des talents qui existent au Québec.  On est un tout petit peuple et pourtant on rayonne partout dans le monde.  Bravo à toutes ces vraies vedettes. Je n’en suis pas jaloux, j’en suis très fier.   

Si les humains apprennent à partager, la vie sera de plus en plus belle. 

Peut-être qu’avec des élections, on se débarrassera de Harper et des autres de son espèce.  

Avant les États-Unis faisaient appel à Ben Laden à toutes les fois que les Américains n’avaient pas assez peur, maintenant, on prétend que Mc Caïn reçoit des produits dangereux.  Il faut se rappeler qu’après le 11 septembre on semait la panique avec l’Amtrak, je pense.  Or, ces lettres étaient envoyées par un fonctionnaire blanc de haut niveau.  On essaye peut-être de recréer cette atmosphère de danger pour revenir à la peur.  La peur fait augmenter les votes de la droite et les profits de tout ce qui touche à la sécurité.  Pas étonnant qu’on en invente pour garder le pouvoir.          
  
Par contre, ces émissions m’ont fait prendre encore plus conscience de l’idiotie de la mode selon laquelle il faut employer des mots anglais pour se donner des airs de Jos Connaissant.  Aussi, la ligne d’arrivée est devenue la finish.  Quel bel exemple !  On braille ensuite parce que les jeunes ne savent pas écrire le français.  Il fallait bien que je chiale un peu.

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