Radioactif 398
Radioactif 398
Texte de 2008, p. 681
L’indépendance/mondialisation.
Ceux qui prétendaient que la mondialisation était une raison pour mettre de côté l’idée d’indépendance du Québec doivent aujourd’hui reconnaître leur courte vision.
Sous des prétextes économiques, on pensait que le Canada était un marché plus intéressant et plus payant que le Québec. C’était vrai jusqu’à un certain point : le Québec sera mieux servi quand il fera partie d’un libre-échange avec l’Europe. C’est une chose qui aurait dû être réalisée depuis longtemps et nous devrions utiliser l’euro.
Depuis quelques années, le paysage économique de la planète s’est modifié. La Chine, un pays où tout le monde crevait de faim est devenu une superpuissance assoiffée d’énergies. Son but est de détrôner les Américains, avec l’aide de la Russie.
Al Quaïda est l’armée de l’Islam ou si l’on veut des pays producteurs de pétrole et d’opium, ennemi d’Israël. Il se passe maintenant ce qui se passait, il y a quarante ans. Les industriels d’ici, à la recherche d’employés sous-payés, se sont installés là-bas sous d’autres noms et ils livrent une lutte à finir avec les industries d’ici qui n’ont pas su se moderniser quand il était temps.
À moins d’offrir des produits de très haute qualité, il fallait se débarrasser des secteurs mous, multiplier les usines de transformation. Les syndicats pensent d’abord à leurs propres profits au lieu de ceux des travailleurs, ils ne pensent qu’en fonction des augmentations de salaires. Et, nos usines ferment. Pourquoi? Parce qu’on a été assez fous pour écouter les beaux discours de Jean Charest.
On a laissé les multinationales s’installer chez-nous, on a pratiquement vendu le Québec, pour donner l’image d’une société prospère ; mais en réalité, tout ce qu’on a fait, on a donné des cadeaux à coups de millions à des multinationales qui aujourd’hui, puisque c’est plus profitable pour elles, ferment une à une. Nous avons été leurrés.
C’est comme notre bas de laine qui se vide continuellement parce qu’on a une bande d’incompétents qui jouent aux financiers avec notre argent. Il se perd des coups de pied au cul au gouvernement !
C’est le seul point où l’ADQ avait raison ; mais ce parti politique ressemble de plus en plus à celui de Stéphane Dion où le discours tourne à vide.
On dit que le Québec sera touché par la crise alimentaire mondiale. C’est sûrement vrai, car on a refusé l’agriculture auto-suffisante que prônait Jean Garon, ex-ministre péquiste de l’agriculture. Si on avait écouté ce dernier, nous ne serions pas dépendants, comme nous le sommes maintenant à cause des pétrolières, car on n’aurait pas à faire venir tous nos produits de l’extérieur.
Avec la crise économique qui s’en vient, on pourra se mordre les doigts de ne pas avoir eu la sagesse de devenir un pays en 1995.
Charest nous enfonce dans un état de dépendance dont on ne se sortira probablement jamais. Si le Québec ne veut pas trop s’enfoncer, il faut mettre sur pied un plan d’urgence d’achat chez nous, ce sera sûrement plus profitable que de dépenser des millions à inciter les gens à devenir des « stools» sur tout ce qui touche la sexualité.
Les féministes ont tué le référendum de 1980 et 1995, tout autant que les votes ethniques, mais on en a pas encore parlé. C’est payant de garder une population dans l’ignorance, ça permet au moins à la police d’avoir de plus grandes subventions pour goûter elle aussi aux joies de la pornographie infantile, sous prétexte de la nécessité de surveillance. Société d’hypocrites !