Radio-actif 246
Radioactif 246
15 Novembre 2007
La pédérastie mise à nu…
Pourquoi écrire La pédérastie mise à nu, d’amener tout le Québec à m’haïr?
D’abord, la question fut : qu’est-ce que je trouvais le plus important à léguer comme écrivain au Québec? J’aurais pu écrire sur le problème de la drogue et de la santé mentale puisque je venais tout juste de me ramasser à l’hôpital, après avoir été battu.
Ma contribution fut plutôt des articles envoyés dans les journaux (surtout La Presse) et au député du Bloc qui s’occupe de ce problème, quitte à revenir sur le sujet à travers un roman (quand je serai à la retraite). Mais, je ne croyais pas que de dénoncer ou de tenter d’expliquer une telle situation touchait vraiment la fibre profonde des Québécois.
Le vrai tabou au Québec demeure la sexualité, pas seulement la pédérastie.
Je voulais faire comprendre mon point de vue de l’intérieur (puisque je suis pédéraste) et préconiser des solutions qui m’apparaissent comme une forme d’équilibre entre la panique paranoïaque entretenue par les féminounes et ma conception.
À mon avis, il faut éliminer toute forme de peur et de culpabilité, en autant que ce ne soit pas de la pédophilie (moins de 10 ans), sans violence et domination, donc, consentement. Une perspective qui respecte vraiment les individus. Mais il faut cesser d’essayer de traumatiser les jeunes avec la pédophilie, peur qui devient une paranoïa collective.
J’en ai fait ma principale raison de vivre parce que je pense que si on ne règle pas cette panique maladive des Québécois face à la sexualité, ils n’auront jamais la sécurité émotive nécessaire pour voter l’indépendance. Ils penseront ce que les autres pensent.
J’ai vécu à chercher la vérité sur les effets autant positifs que négatifs de la pédérastie.
15 Novembre 2007
Un exemple : le porno.
Ainsi, on lance des campagnes contre la pornographie alors qu’on achète des tonnes de jeux basés sur la violence à nos enfants. Où est la logique ? En quoi la violence est-elle réprimée, anéantie, supprimée, en jouant à des jeux d’assassins alors que la sexualité dans une vidéo porno est un danger pour les jeunes? Comme si la nudité était une honte, un péché.
La vitesse et les courses des adolescents dans les vraies autos ne sont-elles pas le prolongement de leurs jeux vidéo ? Bien des experts diront que non, car ils moussent leur carrière au service des compagnies productrices de ces gadgets pour les jeunes. Les commotions cérébrales à cause des sports violents sont plus dangereuses que la pédérastie où s’il y a consentement, il n’y a que plaisir.
Un jeune qui se masturbe en regardant une fille nue qui l’excite ce n’est pas très payant, car on peut en voir des millions sans payer sur internet. Ce l’est encore moins, s’il est gai puisqu’il ne représente que 25% de la population et s’il est pédophile, il représente moins de 1%. Et, dans ce cas, il est pratiquement impossible de trouver de la pornographie impliquant des jeunes qui n’éjaculent pas, donc, des jeunes qui ne soient pas adolescents. Les rapports de la police sont la seule place semble-t-il où on retrouve ce genre de comportement …publicitaire.
D’ailleurs, la critique des jeunes vis-à-vis le porno est souvent plus intelligente que celle des adultes qui confondent nudité et pornographie.
La solution n’est pas dans l’interdit, mais dans l’éducation.
D’ailleurs, tous les sites pornographiques gais mélangent homosexualité et sodomie. Les gens détestaient les homosexuels parce qu’ils les croyaient sodomites. Or, la réalité est toute autre. Tu peux être gai et ne pas être intéressé par la sodomie. J’ai été pédéraste toute ma vie et je n’ai jamais été sodomite ou sodomisé.
Probablement, que tous les parents craignaient que leur fils soit sodomisé, ce qui se comprend bien, car la sodomie est souvent souffrance plutôt que plaisir, surtout et inévitablement, s’il n’y a pas consentement. Tous les autres gestes toucher, caresses, baisers, sucer, masturber sont de purs plaisirs et à moins de vivre dans un milieu scrupuleux et que ces gestes t’apparaissent comme mal.
Que les femmes soient plus fermées à une sexualité libre est bien normal, car elles se retrouveront souvent seules avec l’enfant à naître, si elles ne sont pas mariées. De plus, la sexualité est plus significative pour les filles que pour les gars, car elles sont pénétrées, ce qui n’est pas toujours ce qu’il y a de plus jouissant. Le gars, lui, est certain qu’en éjaculant, il connaîtra un grand plaisir.
Contrairement au gars, qui ne connait que du plaisir à faire l’amour, la femme est pénétrée. Pour certaines, c’est en soi douloureux.
C’est une dimension absolument différente dans la perception de soi et de son corps. Qui veut souffrir? La notion d’être pénétrée est la même que la sodomie, c’est absolument plus intime que la masturbation ou la fellation.
La sexualité est différente si tu es gai ou si tu es hétérosexuelle.
Le gai ne peut pas avoir le problème de la procréation ce que la majorité des gars doivent vivre s’ils sont hétérosexuels. Même de nos jours, il est encore possible pour une fille de se ramasser fille-mère.
J’ai décidé quand j’ai écrit La pédérastie mise à nu de mener ce combat (parce qu’il y a un prix et un risque à vouloir être libre) parce que depuis mon enfance la censure québécoise de la sexualité (ou sa déformation en péché) est le pire viol de conscience que je connaisse.
La censure est une forme de lobotomie ou de génocide culturel.
J’aime trop le Québec pour en être complice. J’ai choisi de combattre l’hypocrisie et le mensonge entourant la pédérastie, à partir de ma propre expérience, même si pour un temps je serai identifié au diable lui-même. La vivre, la méditer, la confronter aux histoires d’horreur que l’on raconte habituellement, m’a amené à identifier des balises qui font que ce geste ne soit pas dangereux; mais au contraire, il permette au jeune de pouvoir confirmer son identité sexuelle et la vivre dans le bonheur relatif à l’espèce humaine.
La vérité a ses droits. J’ai été témoin interne pendant près de 65 ans de ce viol de conscience collectif. Il est temps que j’essaie de faire connaître une facette de la vérité ou du moins de forcer à la réflexion. Il y autant sinon plus de gars qui ont vécu jeune une expérience sexuelle qui ne fut que plaisir.
Si j’y arrive, je pourrai dire que ma vie n’a pas été inutile.
16 Novembre 2007
Expliquer la pédérastie.
Il ne s’agit pas de défendre la pédérastie, d’en faire la promotion ou un modèle de vie, mais d’expliquer au meilleur de ma connaissance ma façon de percevoir la réaction négative et punitive de la société vis-à-vis de ce phénomène. Elle est tellement exagérée qu’elle est carrément malade.
Qu’est-ce que cette haine procure aux victimes ? Une très bonne allocation financière. Des diocèses ont littéralement été ruinés dans cette guerre hypocrite entre les catholiques et les protestants. Sans demander une augmentation de sentence, on condamne un jeune à trois ans de prison pour avoir tué deux adolescentes dans un accident d’automobile alors que pour un prédateur sexuel (le terme ne peut que déjà nous inciter à la haine) verra le système retourner à 30 ans derrière dans sa vie pour l’inculper et même s’il fait sa sentence, il sera harcelé par la police ou les mouvements féministes rétrogrades jusqu’à sa mort.
Une personne accusée d’un crime sexuel ne peut pas ou très difficilement gagner sa vie, car les emplois sont quasi impossibles à trouver (il y a toujours quelqu’un pour aviser l’employeur). Il ne pourra même pas faire du bénévolat, même si on dit que la vie sociale est aussi importante pour un individu que de manger, strictement sous prétexte de protéger les jeunes. Les protéger de quoi? Du plaisir?
Il y a là une disproportion de sentences qui est pour le moins très illogique, mais tout à fait émotive. On ne peut pas s’empêcher de penser comme ce que l’on nous a appris étant tout jeune. Qui menait, il y a plus de 30 ans? L’église.
La haine d’un comportement sexuel déviant est basée sur la paranoïa, particulièrement, de certaines féminounes (féministes wokes) qui s’identifient aux jeunes pour pleurer leurs déboires personnels.
Pourquoi ce sont toujours les chastes qui disent aux autres comment il faut vivre? Pourquoi n’y aurait-il pas des prostitués (es) indépendant(es) heureux (ses) dans l’accomplissement de leur travail? En quoi ce travail est-il plus dégradant que tout autre travail?
16 Novembre 2007
Pédérastie : loi « préjugée ».
Les aventures pédérastes prennent souvent l’allure de partouzes (c’est loin d’être dangereux ou désagréables), le jeune n’est ni tué, ni blessé. Il s’amuse.
Cette expérience ne diminue aucune de ses facultés, au contraire, il se connait mieux après, et souvent il a du plaisir et il adore ça. Ce n’est pas pour rien que plusieurs retournent chez celui que l’on décrira plus tard comme l’agent de perversion. Et, on se servira de la psychologie pour inventer une façon d’interpréter ce drôle de comportement. Quand j’ai été violé, je n’ai pas cherché à retourner voir mon agresseur. J’ai plutôt essayer d’en tirer une leçon de prudence élémentaire à mettre à exécution.
Le sacrilège dont on accuse l’adulte n’a aucun fondement, sinon le lavage de cerveau des religions qui prétendent qu’un dieu strictement spirituel attache de l’importance aux frémissements de nos corps ou qu’il aime se mêler de nos histoires de fesses. On appelle ça une loi «préjugé».
La quasi-totalité des gens croit qu’elle est justifiée, mais personne n’a le courage ou songe même à remettre en cause sa raison d’exister. C’est comme ça parce que ça toujours été comme ça. Pas très intelligent, mais facile à vivre.
Évidemment, si la société autour du jeune devient complètement déchaînée, débile, en l’apprenant, si on considère ce geste comme le pire des crimes, le jeune sera automatiquement traumatisé. Il doit sauver sa peau en manifestant sa haine pour avoir osé essayer de goûter au plaisir.
Cette manifestation de haine est en pleine contradiction avec l’atmosphère profondément amicale, parfois amoureuse de l’expérience qu’il vient de vivre, mais pour s’en sortir, il doit bien manifester son repentir et sa haine contre le diable qui l’a incité à découvrir un corps capable de jouissance, même en dehors du mariage.
Pour ne pas comprendre, les adultes feront abstraction de tout ce qu’ils ont vécu dans leur propre jeunesse et en resteront à ce qu’il y a de plus facile «c’est interdit, un point c’est tout. » Mais, c’est interdit pourquoi? Voilà ce que j’ai cherché toute ma vie et toutes ces recherches m’ont mené à croire que seule la violence, le non-respect du consentement est un problème.
Le principal problème est que la majorité des prédateurs, comme on dit dans le jargon, décideront de tuer leur victime pour que celle-ci ne les dénonce pas. C’est compréhensible puisque la société les isole et les humilie tellement que la peur que cela se produise est plus grande et peut même conduire à la maladie mentale. On a qu’à regarder l’effet de la pandémie pour comprendre combien l’équilibre mental est difficile, spécialement chez les jeunes. (1 janvier 2022)
Un jeune a le droit de dire oui ou non à une expérience sexuelle, c’est ce que demande La Charte des droits de la personne. Le jeune a droit a son intégrité absolue, à la liberté de conscience, donc, à décider de sa sexualité.