Radioactif 196
Radioactif 197
12 Octobre 2007
Un tueur, inventeur.
Parmi les choses qui m’ont frappé alors que j’étais à Lac-Mégantic, au début des années 1960, ce fut l’histoire d’un avocat de Québec qui vint nous raconter comment son client, un petit chef de pègre à Québec, était devenu riche grâce au commerce des peanuts et pourquoi il avait été pendu en prison.
Ce n’est pas cet aspect qui m’intéressa fortement, mais le fait qu’il avait découvert le cinéma parlant avant tout le monde.
Il s’était rendu à New York pour faire connaître son invention et il se l’est fait voler.
J’étais ravi d’apprendre qu’un Québécois avait été le premier à posséder le secret du film parlant. Il parait qu’il donnait des représentations dans les cours de Québec avant même qu’on en entende parler sous une forme commerciale.
Mes investigations ne donnèrent rien quoiqu’elles laissent un petit goût de curiosité inassouvi. C’était avec Mandrin, le deuxième bandit à éveiller en moi un courant de sympathie.
Lui, je ne le trouvais pas vertueux, mais intelligent.
Il pourrait dire comme moi : je ne veux pas être jugé pour ce que je suis, mais pour ce que j’ai fait.