Radioactif 178
Radioactif 178
01 Octobre 2007
Les funérailles.
C’était loin de mes préoccupations quand j’ai fait mon entrée au journal. On m’envoyait couvrir toutes sortes d’événements dont les funérailles.
Il fallait ramasser le nom de tous ceux qui étaient présents.
J’ai développé ma tactique pour avoir rapidement les noms. Je prenais deux calepins de notes que je donnais aux personnes au premier rang et que je faisais circuler vers l’arrière, en vérifiant au fur et à mesure si je pouvais lire tous les noms. C’était très rapide et très efficace. J’étais passé maître de la couverture des funérailles.
L’autre domaine dans lequel j’excellais c’était d’organiser des campagnes pour venir en aide aux familles dans le besoin. J’étais très fier d’être journaliste, mais il fallait une équipe spéciale pour corriger mes textes bourrés de fautes.
Au début, je me suis loué une chambre et pension au Parthénon, une maison de chambre pour les prêtres.
Je gagnais la monumentale somme de 32$, ce qui me permit de m’acheter un appareil pour filmer.
Je n’avais aucune confiance en moi, mais je fonçais. Je m’amusais.
C’est ainsi aussi que je fis la connaissance avec des chanteurs engagés pour les funérailles dont André Breton. Ce fut le lien qui me permit de devenir aussi correspondant pour la station de télévision qui appartenait au même propriétaire, il me semble. Tout un pouvoir quand tu n’as pas encore 21 ans.