Radioactif 24
Radioactif 24
29 Juillet 2007
Éducation sexuelle 1.
Quand tu es jeune, tu comprends la vie à partir de ton expérience et selon ce que tu entends. T’apprends en imitant. À six ans, ta personnalité est déjà formée et tu pourras seulement la modifier superficiellement par la suite. Ainsi, l’éducation sexuelle revient d’abord aux parents. Si le jeune ne peut pas obtenir de réponses à ces questions légitimes, sa formation sera celle de ce qu’il apprendra à la cachette. Le pire, c’est l’omerta. Ce «t’es trop jeune pour parler de ces choses-là » est la pire des éducations que tu puisses recevoir. C’était celle de la religion : tout ce qui était sexuel devait demeurer caché ou être déformé pour aboutir nécessairement à maudire la sexualité. Le péché des péchés. Enfant, tu essaies de comprendre, tu t’imagines toutes sortes de choses. Je me souviens avoir entendu dans la cour d’école que les bébés naissent sous les bras, c’est presque aussi bon que les cigognes ou les feuilles de chou…
Freud parlait de l’âge de 0 à 6 ans comme celui de la curiosité. Le besoin de savoir pourquoi ton corps est ainsi fait. Puisque chaque jeune a une vitesse de compréhension et de développement, c’est stupide de vouloir donner des cours publics sur le sujet à trop bas âge. Cependant, on devrait avoir des livres illustrés à la portée de ceux qui sont plus rapides et plus curieux. C’est aussi pourquoi, il faudrait peut-être revoir l’âge de consentement : afin de respecter la vitesse de développement de chacun. C’est préférable de connaître la vérité et d’approcher la sexualité sans honte et sans dégoût.
29 Juillet 2007
Éducation sexuelle 2.
La réalité sexuelle devient différente après 10 ans, car après avoir vécu une période de latence, c’est-à-dire sans intérêt pour la sexualité ou l’autre sexe, le jeune avec ses nouvelles hormones se réveillent au plaisir, se découvre différent. Si le gars s’accepte assez facilement ; pour les filles, à cause de notre éducation, ça ressemble parfois à un calvaire. C’est à ce moment-là et, malheureusement — il n’y a aucun jeune qui évolue au même rythme — qu’il faut des cours de sexualité dans les écoles. Ils en ont besoin pour se comprendre, pour se protéger des maladies transmises sexuellement de plus en plus nombreuses et se créer une conscience personnelle, autonome.
Ce fut une des raisons d’exister de la Charte des droits de la personne au Québec : le droit à l’orientation sexuelle et l’absence de discrimination à cause de l’âge. Mais, à la demande de la police, ces droits furent remisés dans le placard. Les interdits ont continué sous prétexte de défendre les jeunes contre les mauvais esprits corrompus comme moi. Et, aujourd’hui, le premier ministre du Canada a présenté une foule de lois pour répondre à la demande de revenir à une approche sexuelle plus conventionnelle. C’est à dire basée sur la religion et le péché plutôt que sur la connaissance scientifique ainsi que sur la censure contre tout ce qui s’écrit sur le sujet.
Aucun parti politique ne voulant d’élections fédérales, ces lois même si elles sont perverses, fascistes, seront appliquées.
Pour moi, c’est une raison supplémentaire pour rejeter la fédération canadienne. Au moins, Mme Marois avait eu l’intelligence d’implanter des cours d’éducation sexuelle.