À tous les ti-culs du monde.
À tous les ti-culs du monde
Tu m’es apparue, liberté, et j’ai voulu te saisir
il est des SOS qu’on lance à la face de la nuit
des volutes de braises pour y voir jaillir les flammes du désir.
Rien n’est plus difficile que d’inventer les mots qu’il faille pour décrire ce que nos mains tentent de créer, d’exprimer; ces mains anathèmes, bandits; ces mains proclamations, touche de vie; ces mains résurrection, sensation de soleil.
Infiltrées dans la peau; ces mains besoin de rire; ces mains cicatrices; ces mains sculpteurs d’instincts; ces mains quand elles s’acharnent à l’antre de tes cuisses ruisselantes d’hommages.
Il est un langage du geste, un langage spontané que ne saurait traduire la forme des voyelles, un langage hélas prison, plaisir castré, pourtant module de vie.
La guillotine s’abat sur mes poignets et le sang coule vers toi
telle une éternelle obsession à refuser de mourir.
Tu es le soleil dans ma main.
Laisse-moi te porter à ma bouche.