Grâce à toi
Grâce à toi
Écorché de désirs abcès
je prends sans crier garde
je vole des plaisirs à la vie.
Ma vie sans soleil
se nourrit d’insouciance
d’intentions désespérées.
Je me sens parfois raté jusqu’à l’os
et je m’en fous.
Tu es là
à courir dans mes cheveux
à frémir sous ma main
crispé dans tes rires
les jambes en ciseaux
contre mes hanches.
Je vis ce plaisir arraché à l’instant
en guerre contre la mort
en lutte pour la survie
absent à toute logique
inutile jusqu’à me taire
dans la perspective adulte.
Ma solitude perce des racines
dans l’amour silencieux
sans tête particulière
bouquet de beauté
de rien hallucinant
de rêve prodige.
Ma vie se meuble d’instants divins
trace un tableau venu d’ailleurs.
Je me promène malgré mon âge
grinchant de grands déchirements
entre l’euphorie et la mort
et je m’en fous.
Je n’ai plus peur
j’ai ton amour.