Berceau faciste
Berceau fasciste
Quand la beauté est interdite
le fascisme perce des dents
grignote les droits individuels
la liberté de conscience
met la vie privée au pilori
se proclame censure
cadenasse la libido
tue l’envie folle d’aimer.
La passion naît sous les doigts
au bout des langues
ivre de la beauté des ados
toute charnelle et esprit libre
nourriture sans prix
de la communication universelle.
La courbe des fesses, la ligne du corps
la beauté fascinante d’un regard complice
la fraîcheur de l’esprit et l’extase des yeux
chemin de l’amour universel
plaisir antiracisme, illumination
malheureusement que trop passagère.
La vie est un petit sexe bon à dévorer
malgré les souteneurs et proxénètes
de la pauvreté, de l’exploitation
de la main-d’œuvre à bon marché.
Malgré les castrations morales
fruits des religions et des bourgeois
pour criminaliser l’amour.
Jadis, on disait : L’amour est Dieu.
J’accuse le temps des non-dits
d’avoir étouffé l’époque des baisers et des joies
j’accuse l’invasion des haines religieuses
de tuer la communication au nez de tous.
Enfants de l’ignorance
les Dieux se chamaillent
ivres de pétrole
hésitant quant à la coupe
de la viande à choisir.