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La concentration de la presse.

août 31, 2019

Le problème de la concentration de la presse est un faux problème. J’ai travaillé sous Paul Desruisseaux et Power Corp. Je n’étais pas un ange, j’étais même un peu sauté, mais reste quand même que j’ai été mis à la porte trois fois pour des raisons strictement politiques.

Par contre, pour ce qui est de mon expérience avec Québecor, quand Pierre Péladeau était là, je n’ai jamais su exactement pourquoi j’ai été renvoyé, sinon que j’étais trop à gauche. Ça me semble tout aussi politique.

Ces deux exemples prouvent qu’il faut qu’il y ait étanchéité absolue entre la salle de rédaction et l’aspect financier du journal. Les finances dans un journal, c’est son idéologie, la marque du parti politique qui le détient. On a tué Le Jour en refusant de publier les annonces gouvernementales parce que Le Jour était souverainiste.

On crie à la concentration dès que l’on entend le nom de M. Péladeau alors que Power a toujours été hypocritement la main du parti libéral. Comme RDI est l’organe de presse de Québec solidaire. Deux poids, deux mesures. La Presse refuse de devenir neutre. Elle sera libérale jusque dans son tombeau.

Donc, tout ça c’est de l’hypocrisie. Tant qu’on verra la presse seulement comme le quatrième pouvoir, elle sera toujours qu’un instrument politique. Le jour où le but des journalistes ne sera que la vérité due à ses lecteurs et qu’aucun homme qui finance le journal aura pas le droit d’intervenir le moindrement dans la salle de rédaction, on commencera à vraiment vivre la liberté de presse, une liberté qui est très différente de la liberté d’expression. La liberté d’expression est une réalité qui n’existe pas vraiment dans nos démocraties. Il faut tous être d’un bord ou de l’autre, on rejette les « différents ». J’en sais quelque chose.

Les gens qui créent des fake news tuent la liberté de presse et par ricochet la démocratie. Je n’ai jamais connu un journaliste assez sale pour mentir ou inventer des histoires. Il peut se tromper en rapportant les faits, mais ce sera ce qu’il a appris. On dira ce que l’on voudra, au Québec, les journalistes sont à la recherche des faits, de la vérité. Espérons que les interventions à venir ne tueront pas la liberté absolue qui doit exister dans les salles de rédaction. Aucun journal ne devrait pouvoir être identifié à un parti politique.

Le parti politique d’un vrai journaliste, c’est la vérité et rien d’autre.

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