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Un sourire d’enfer 47

mars 29, 2023

Un sourire d’enfer  47

À la Ronald, le travail allait bien.  J’avais un travail, j’étais heureux. Au début, j’ai voulu franciser les titres dans les adresses des collants pour les paquets expédiés à l’intérieur du Québec.

Averti par les patrons, j’ai cessé ces opérations.  Je voulais de l’argent pour retourner en Amérique du Sud d’où je ne pouvais pas me permettre d’être chômeur.

Tout le monde me blâmait de vouloir franciser ces communications.  On trouvait ça irraisonnable, sans possibilité d’apporter quoique ce soit.  Je rugissais de travailler en anglais au Québec, après avoir vécu comment dans l’Ouest les francophones sont assimilés. Je trouvais cela scandaleux.  Que pouvais-je faire seul contre une telle machine ?

J’ai abandonné mes expériences durant un mois environ.  Il était de plus en plus question de la loi 22, une loi qui, tout en faisant semblant de nous franciser, permettait en réalité une plus grande anglicisation du Québec. Je rageais.

Un bon matin, j’ai décidé que je n’avais pas le droit de me laisser assimiler sans rouspéter. 

En faisant mes collants postaux pour envoyer les paquets d’imprimés, j’ai commencé à réécrire » Directeur général » plutôt que « Director general ».  J’employais le français pour tout ce qui était destiné au Québec et dans le Canada, puisque le Canada est supposé être un pays bilingue.  Les paquets pour les États-Unis étaient adressés en anglais.  Je ne leur touchais pas.

Après quelques jours de cette pratique, le chef de l’expédition m’a averti que si je continuais je prendrais la porte.  C’était l’anglais ou le chômage.

Je ne pouvais pas me résigner à voir le Québec emprunter les chemins de l’assimilation.  J’ai continué comme avant.  Selon le chef de l’expédition, l’ordre de cesser d’écrire les titres en français venait du vice-président de la compagnie.

Je devais vider la question.  Je ne pouvais pas accepter une telle prostitution.

Je suis entré au bureau.  J’ai rempli toutes les formules de la régie interne en français.  J’ai traduit les Black Wash par les Monstres noirs ; Bell Canada, par Cloche Canada (selon le Devoir, je ne m’en rappelle pas.  Ça me surprendrait parce que je croyais dans le sérieux de mon opération).  C’était bien peu de chose, mais ça eu le même effet que vouloir enlever le mot « stop ». 


Le lendemain matin, le chef du département est venu me trouver pour m’annoncer mon congédiement.  J’ai demandé à voir le vice-président puisque l’ordre venait de lui.

 » Penses-y, dit mon chef de département.  Tu es bien ici.  Nous sommes satisfaits de ton travail.  Même si tu laisses ton emploi, personne ne voudra te suivre.  Rien ne sera changé.  Personne ne saura pourquoi tu as été congédié.

J’ai insisté pour voir le vice-président et c’est à contrecœur que j’ai été conduit au bureau du chef du personnel plutôt qu’au bureau du vice-président. 

Je me suis installé à son bureau.  Je lui ai fait part de mon point de vue.  J’ai sorti une pomme ou une tomate apportée pour dîner.  Je l’ai soigneusement coupée durant que nous discutions. 

— Veux-tu me faire peur avec ton couteau ?

— Non, mais je suis heureux que vous vous rappeliez qu’un gars a déjà fait sauté trois des vôtres.

— Ce sont des menaces ?

— Je suis seul et non violent, mais si les travailleurs dans les compagnies continuent à travailler dans une autre langue, à devoir toujours se contenter des emplois subalternes, vous pourriez venir qu’à faire face à des gars qui, eux, seront violents.

En moussant la loi 22, vous vous préparez un maudit bon carnage.  Ce n’est pas quand vos usines seront occupées ou qu’on vous fera sauter qu’il sera temps de commencer à réfléchir.

— Je ne parle pas avec les terroristes.

— Je ne suis pas un terroriste.  Je vous avertis simplement que si vous ne changez pas de direction, ça va aller mal au Québec. (Ce que je croyais et ressentais).

La discussion devenait impossible.  S’il m’avait écouté religieusement quand je lui ai expliqué ce que signifiait pour moi la francisation des entreprises, il goûtait un peu moins mes avertissements.  Je les croyais pourtant justifier : le mépris n’aura qu’un temps. Les Québécois ne se laisseront pas toujours faire.

J’avais l’air fin avec mes  » jamais plus je ne toucherai à la politique ». 

Encore chômeur, cassé comme un clou, en pleine guerre sainte pour le français au Québec. J’avais réussi à me remettre dans la merde.

Il ne faut pas croire que cette décision m’a valu bien des heures de gloire.  Je me suis fait dire le plus honnêtement du monde que je n’étais qu’un  » one man show », que je me prenais pour un autre.  


Ce fut un peu l’histoire de ma vie.  On dirait qu’il faudrait que je me méprise parce que je suis différent des autres. 


La campagne pour la francisation à la Ronald a été similaire à bien des égards émotifs à ma campagne Rhinocéros. 

Je ne voulais pas comme à l’époque entendre parler des héros et encore moins me prendre pour un cas de bande dessinée.  En même temps, je ne pouvais pas admettre d’être indifférent à l’avenir du peuple auquel j’appartenais.

C’est la crotte au cul que le jeudi je me suis présenté devant l’usine avec une pancarte « Congédié pour avoir écrit en français à Montréal ». Mon arrivée n’a pas tardé à bouleverser les habitudes du coin. 

Durant tout l’après-midi, deux travailleurs ont surveillé ce qui m’arrivait.  D’autres auraient voulu que le syndicat s’en mêle, mais c’était une perte de temps : je n’avais pas encore ma permanence.   

Il a fallu du temps pour que survienne deux autos de police.

— Ton nom et ton adresse.

—   Jean Simoneau. 3911 Berri.  Je ne vous dirai rien d’autre comme m’en autorise la loi et si vous m’arrêtez, je porterai plainte pour arrestation illégale.

— Minute papillon !

Un des policiers est alors allé discuter avec un autre.  Ils ont communiqué avec leurs supérieurs avant de me revenir.

— Tu connais la loi.  Tu peux rester.

Ils se sont installés ensuite en auto à chaque bout de la rue.  C’était la première fois de ma vie que la police me protégeait, tout en me surveillant.  Ça faisait nouveau et surtout très bizarre.  L’atmosphère était quand même tendue dans ma petite tête.  Je marchais les fesses serrées, mais avec fierté.

Depuis Sherbrooke, dès que la température montait, j’avais la certitude de me faire tuer.  Les sueurs étaient d’autant plus de mise que le hasard a voulu qu’il se produise deux accidents de la circulation à proximité. 

Quand les patrons ont quitté l’usine, à la fin de la journée, ils étaient protégés par des hommes à manteaux longs.  Mon message avait bien passé.  Ils avaient peur de moi ou, du moins, ce que je représentais comme présage à leur loi sur le français. 

En descendant chez moi, un bonhomme m’a accosté pour m’offrir du travail beaucoup plus payant, si je perdais ma pancarte.  J’aurais dû accepter mais j’étais engagé dans la lutte patriotique.  Un chevalier abandonne-t-il son épée devant son ennemi ?

À cette époque, je n’avais pas seulement peur de la police qui pouvait comme aux États-Unis ou en Amérique du Sud commencer à éliminer les opposants au régime.  Mon expérience à Sherbrooke me faisait craindre la pègre et la police locale au service des libéraux.  Je craignais les attentats venant d’elles qu’on passait sur le dos du FLQ. Ouvrage partagé avec la GRC.

Je voulais continuer, mais je ne voulais pas agir seul.  J’avais trop peur.   » À deux, si on me descend, j’aurai un témoin. »  Personne n’était intéressé. C’était à désespérer, puis un miracle.

Mireille Despard, la petite amie du poète Gilbert Langevin, a décidé de m’accompagner, lors de ma prochaine manifestation, soit à la fête du Canada, le premier juillet, Place du Canada, à Montréal.  

Mireille était une bonne indépendantiste qui n’avait pas peur de ses convictions.  Elle trouvait l’expérience particulièrement intéressante.  Ça valait le dérangement, disait-elle.


Tel que convenu, je suis parti avec ma pancarte pour rejoindre Mireille devant l’édifice, près de la Place du Canada.  Puisque je n’arrive jamais à me retrouver à Montréal, j’ai passé seul dans une foule de quelque 800 personnes qui assistaient à un défilé de mode pour fêter le Canada.

J’ai retrouvé Mirelle, plus peureux que jamais. Je divaguais en grande. » J’étais pour aller à Barnston, même si craignais me faire tuer « . La peur de me faire tuer est un vieux traumatisme depuis mon emprisonnement en 1963. Le temps n’était pas aux rêves, aux cauchemars, mais à l’action.

Mireille souriait. Elle participait à cette manif, curieuse de connaître les réactions. Étonnée que personne ne nous prenne à parti. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Mireille. Elle se promenait avec sa pancarte  » Le Québec aux Québécois. Le Canada aux Canadians », comme si de rien n’était alors que j’étais fou de peur.

Mireille présageait-elle le côté culturel des recommandations de la commission Pépin-Robarts, affirmant la spécificité québécoise ? Une première couverture journalistique fut faite par le quotidien Le Jour. L’affaire prenait de l’ampleur.

J’ai participé à une seconde manifestation. Il pleuvait et faisait tellement tempête que nous ne pouvions plus avancer dans la rue avec nos pancartes. Je me suis mis à l’abri et un journaliste du Journal de Montréal a croqué à nouveau cet évènement. Je ne voulais pas être vedette, je me fichais que l’on ne sache pas qui j’étais, mais je voulais que les gens comprennent ce qui se passe au Québec. Les Québécois sont de plus en plus étrangers chez eux et on les force à s’assimiler à l’anglais.

J’étais décidé de crever, s’il le fallait, pour que ça change.

Que pouvais-je faire de plus, sinon me présenter devant le parlement de Québec où on étudiait la loi 22.

J’ai ajouté un deuxième message à la pancarte. J’y ai dessiné un petit revolver symbolisant toutes mes lettres échangées avec le gouvernement à cette époque. On pouvait lire sur un bord de ma pancarte le message habituel ; mais de l’autre côté avec le petit revolver, on lisait : La 22 sur le 22.  Le message initial devait être la 22 sur le 22 ou la 222, selon la chanson de Pauline Julien, la Croqueuse de 222.  Je dessine très mal. Je ne suis pas parvenu à tout écrire. C’est ainsi que mon message a pris une toute autre dimension dans la tête de certains ministres du gouvernement Bourassa. Quand je rencontrais un ministre, je tournais toujours la pancarte du côté de la 22. Cela semblait plus de circonstance.

— As-tu vu, disaient certains ministres énervés. Ils ne pouvaient rien faire. Je me promenais seul et quand il pleuvait les surveillants au parlement me craignaient si peu qu’ils me permettaient d’attendre le soleil à l’intérieur. Lorsque je suis arrivé, un des surveillant étaient venus me demander :

— Est-ce que beaucoup d’autres de ta gang viendront ?

— Je ne sais pas. Pour l’instant, je suis seul à avoir perdu ma job pour avoir écrit en français.


L’après-midi, j’ai rencontré deux beaux petits gars. J’en ai profité pour faire de l’œil au plus vieux et lui chanter un peu la pomme. Comme dans la campagne Rhino, cet événement me permit de prendre mon action moins au tragique et de donner ainsi un meilleur rendement.

Les journalistes ne le prenaient pas de cette façon. Certains ont écrit que pour un gars qui venait de perdre son emploi, j’étais pas mal souriant. Ceux-ci ne savaient pas que j’avais déjà pleuré parce que j’avais perdu mon emploi. Avec le temps, ça devient presque une habitude, même si ça fait toujours mal. À chaque fois, tu te demandes, si ce n’est pas toi qui es tout de travers. Tu doutes de tes compétences et de ta lucidité.

Mes manifestations visaient à faire comprendre qu’au Québec, il est possible d’être congédié pour avoir utilisé la langue de la majorité. Quelle injustice sociale voulez-vous plus criante ?

À la fin de la journée, le ministre du Travail, Jean Cournoyer, est sorti seul du parlement et s’est dirigé droit vers moi.

— As-tu porté plainte au Ministère ?

–Évidemment !

— Que t’a-t-on répondu ?

— Rien, comme d’habitude.

J’ai décidé de me présenter en Commission parlementaire, même si j’avais la conviction que je ne serais jamais écouté.

Mon sourire m’ouvrait toutes les portes.

J’ai laissé ma pancarte à l’entrée et je me suis rendu là où les députés délibéraient sur la langue.

Dans la salle d’audience, j’ai sorti de la sacoche que j’avais gardée, une pancarte miniature exprimant mes revendications. À la demande de Bourassa, un policier est venu me l’enlever.

J’avais apporté une petite tablette pour écrire et crayon feutre rouge. J’ai refait la pancarte à des dimensions misérables. J’ai levé le papier au bout de mes bras en direction des députés. La police est revenue, même si Bourassa était parti. L’ordre était venu cette fois de Dracula Cloutier.

J’ai recommencé, mais quand le policier s’est présenté pour m’exhorter de cesser ou de partir, j’ai choisi la porte. Curieusement, le policier s’excusa de devoir appliquer la loi. Il est interdit de manifester à l’intérieur du Parlement. Je n’en revenais pas : la police du parlement avait la réputation d’amener les belligérants dans les toilettes pour leur faire comprendre à coups de poing de ne pas penser de telle ou telle façon. Pourquoi un officier s’excusait-il de m’expulser?

J’avais réussi. Mon texte était entre les mains des députés et des journalistes. J’y posais des questions quant à la mort de Laporte et la crise d’octobre. J’affirmais que la loi 22 était un moyen hypocrite d’imposer dans les faits le bilinguisme, en faisant semblant de vouloir tout franciser.

J’y voyais un moyen de provoquer une guerre civile qui justifierait une nouvelle intervention de l’armée. Cela permettait d’écraser encore plus les indépendantistes sous le couvert de la sécurité nationale. Comment recommencer le coup de 1970 à moins de créer un mouvement de masse pour le justifier. Je ne sais pas ce qu’en ont pensé les ministres, mais le Conseil des ministres ordonna une enquête sur mon cas.

L’animateur de CKVL, M. Mathias Rioux, me demandait sur les ondes de la radio de faire confiance à son ami le ministre du travail, M. Cournoyer. Pourtant, M. Rioux ne m’a pas aidé à faire savoir aux gens que la Ronald Federated Graphics avaient refusé de répondre à l’enquête du gouvernement, comme le l’a prouvé un employé du ministère du Travail.

J’ai continué de boire, le soir. C’est le meilleur moyen d’oublier la peur.

C’est difficile de faire autrement quand tu sens que personne ne t’appuie réellement. J’étais peut-être trop paranoïaque pour poursuivre seul à de telles manifestations. Pourtant, je m’amusais en le faisant. Ce devait être autre chose. Je me prenais peut-être trop au sérieux.


Je devais continuer même si tout le monde riait de moi. L’affaire du couteau était survenue après que je fusse irrévocablement congédié. Je n’avais rien à perdre et rien à me reprocher. C’était un moyen pour attirer l’attention et un peu, mon entêtement à vouloir passer pour un grand révolutionnaire.


Je me rappelle une de nos discussions avec le grand poète Vannier qui me disait qu’il était, un grand révolutionnaire. Il venait de publier  » La fée des étoiles » et une photo du clitoris de sa blonde. Je lui avais dit :  » Y a rien de révolutionnaire là-dedans puisque tout le monde va jouir à le regarder.  Si tu veux faire la révolution parle de chose que les gens détestent. Parle comme moi de pédérastie. »


Je me croyais un vrai révolutionnaire, comme je me suis cru capable d’être un jour un bon écrivain.

J’étais certain de la véracité de ce que je disais. L’assimilation, je l’avais vécue. Je savais de quoi je parlais. La défaite du NPD, je l’avais ressentie avant même qu’elle arrive. Pourquoi n’aurais-je pas raison quant à la loi 22 et ses intentions ?

Faute d’avoir justice au Québec, je me suis tourné vers le Parlement d’Ottawa où j’ai réussi à montrer ma pancarte à Trudeau quand il a quitté le parlement, le midi. J’étais près de sa voiture. Il ne pouvait absolument pas ne pas m’avoir vu.

L’après-midi, il donnait une conférence de presse. Je l’ai attendu plus d’une heure devant la salle de presse quand arriva un véritable groupe de guêpes. C’était Trudeau et sa meute de journalistes. Il était si mal gardé que j’ai pu m’installer juste derrière lui pour l’escorter jusqu’à la salle des conférences. Il ne m’a pas dit un mot. C’était mieux ainsi. Les journalistes ne se sont pas occupés de ma présence. J’étais un francophone et ma pancarte était écrite seulement en français. Perdre son emploi au Québec aurait été grave s’il s’était agi d’un anglophone qui aurait perdu son emploi pour avoir écrit en anglais. J’aurais pu lui casser ma pancarte sur la tête, mais ça n’aurait rien apporté de positif. Je me serais tout au plus dé frustré. J’aurais été jugé et proclamé malade mental.
 À la fin de la conférence, Trudeau devait retourner au parlement en automobile. À sa sortie, il y avait une très belle femme qui l’attendait. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une autre pâmée de la trudeaumanie, plus belle et plus jeune que celles que nous montrait la télévision habituellement.
 
Malgré les exhortations des policiers et de cette femme, Trudeau a décidé de se rendre à pied au parlement avec Marguerite. Eh oui, c’était son épouse. Si Trudeau et Marguerite étaient très calmes, les policiers eux étaient très nerveux

Les agents de la GRC essayaient dorénavant d’empêcher ma pancarte de pouvoir être prise par les photographes. En route, dans les escaliers, un photographe a trébuché alors qu’il marchait à reculons. Trudeau l’a aidé à se relever. Les policiers m’ont oublié et j’ai pu ainsi faire photographier ma pancarte pendant que Trudeau lui tendait la main. La photo reprise par l’agence de presse fut envoyée aux journaux. J’avais réussi ma mission : j’avais passé le message à la grandeur du Canada, mais…

Dans les journaux, les éditeurs assoiffés de noirceur ne voulaient pas montrer le message.  Ils pouvaient noircir la pancarte et rendre presqu’impossible la capacité de lire ce qui s’y trouvait. Peut-être une question de focus aussi ?

Je ne savais pas quoi penser de Trudeau. Il avait définitivement recherché un tel événement. Pourquoi ? J’avais une nouvelle peur. Les libéraux avec la GRC ou la pègre (ou les deux, car ils travaillent parfois ensemble) organiseraient-ils un attentat contre la Ronald ?  J’y serais certes le premier soupçonné. Je pourrais bien être comme certains felquistes condamnés pour des crimes qu’ils n’ont jamais commis. Pierre Paul Geoffroi est l’exemple le plus plausible. Était-ce un scénario vraiment aussi fou ?

Le soir même ou dans les jours qui suivirent, la GRC découvrait une bombe qu’elle avait probablement déposée elle-même, près de son bureau, à Ottawa. Drôle de hasard !


Pendant la crise de la loi 22, l’agent Robert Samson de la GRC sautait en allant porter une autre bombe chez Steinberg. Presque personne ne savait qu’il y avait un conflit syndical chez Steinberg, mais tout le monde connaissait le projet de loi 22. Pourquoi essayait-on de minimiser l’importance de l’agent Samson, en prétendant que c’était une espèce de fou qui aime les petites filles ?

Fallait-il d’autres preuves que la violence au Québec est souvent l’acte de la GRC comme l’ont démontré par après les Commissions d’enquête Keable et Macdonald portant sur le terrorisme et les agissements de la police fédérale ?

Est-ce que les communiqués reliant le FLQ à Cuba étaient tous des inventions de la GRC pour prétendre que le FLQ était un mouvement communiste ? Est-ce que la go-gauche, surtout dirigée par les Anglophones de la gauche de Montréal, étaient responsables de ces textes ? Y a-t-il un rapport stratégique entre les affirmations de Trudeau aux Etats-Unis, les communiqués de ces dites cellules et vouloir faire croire que le Québec est le second Cuba du Nord ? Jusqu’où la CIA avait-elle les coudées franches ? Le FLQ marxiste aurait-il été inventé pour donner plus de crédibilité à Trudeau aux États-Unis ? Voulait-on ainsi, connaissant le peur maladive des communistes chez les Américains, faire  cautionner le besoin d’écraser le Québec ? Être francophones en plus d’être communistes, ça fait bien plus peur.

J’ai écrit à Keith Spicer, Commissaire aux langues. Ce fut évidemment sans succès. Spicer ne protège que les Anglais. Il suffit de lire sa chronique dans La Presse pour en avoir la preuve.  Le Protecteur des droits linguistiques des Canadiens ne m’a même répondu, encore moins soutenu dans ma lutte.

Il ne restait qu’une possibilité faire appel aux Nations Unies. C’est ce que j’ai fait. J’ai exprimé l’avis que les Nations Unies pourraient enquêter sur ce qui se passait au Québec en s’intéressant au cas des felquistes qui étaient privés des droits fondamentaux garantis par les pays signataires de la Charte des droits de l’homme. Je n’ai pas été écouté davantage. Je me suis rendu à la Ligue des droits de l’homme. Je n’ai pas plus été écouté. Serait-ce que l’on ne me prenait pas au sérieux ? Même la ligue avait perdu la langue.

Les droits individuels, ça existe, mais pas pour Simoneau et autres pédérastes. C’est un francophone, un radical, une espèce de fou.

Les libéraux étaient-ils infiltrés partout par la pègre et la GRC ? Pourquoi ce mariage Trudeau et go-gauche ? Mariage qui est encore plus plausible depuis l’élection du Parti Québécois. Les libéraux sont liés avec la go-gauche surtout dans les dossiers du logement, de la libération des femmes, l’assistance sociale, dans les syndicats, particulièrement dans les hôpitaux et les CLSC. C’est quasi invraisemblable, mais c’est pourtant une réalité.              
 
L’extrême gauche combat avec l’extrême droite de Ryan contre le gouvernement péquiste. Ce gouvernement est nationaliste donc un ennemi des deux autres formations.


Mon père l’a compris bien avant moi. Je ne voulais pas le croire parce que j’avais une foi inébranlable dans les syndicats

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